Le
Gicam, le plus ancien et plus important regroupement des patrons du
Cameroun, vient de livrer son analyse
sur le classement Doing Business
2018. «Sur 190 économies, le Cameroun reste mal classé, même s’il
gagne 03 places, en passant de la 166ème place en 2016 à la 163ème en
2017», relève le président du Gicam, Célestin Tawamba (photo).
Sur le continent africain, souligne-t-il, «le
Cameroun n’est classé que 35ème sur 52, loin derrière des pays
comparables comme la Côte d’Ivoire (18ème) et le Sénégal (19ème), loin
derrière le Mali (20ème) et le Niger (21ème) et bien loin encore du
quinté de tête, dans l’ordre : l’île Maurice, le Rwanda, le Maroc, le
Kenya et le Botswana».
En soulignant que «l’engagement des réformes a une incidence heureuse sur le rang d’un pays»,
le président du Gicam fait remarquer que, sur le critère de la création
des entreprises, par exemple, le Cameroun a progressé de 17 places dans
le Doing Business 2018, à cause de la décision du gouvernement de
ramener à 100 000 francs Cfa le montant du capital minimum requis pour
créer une Sarl en 2016, et en rendant optionnel le recours au notaire
pour cette forme d’entreprise.
Aussi, fort de cette observation, le Gicam réclame-t-il désormais plus «d’audace et de célérité» de la part du gouvernement, «dans la mise en oeuvre des réformes identifiées et dans l’élaboration de nouvelles réformes».
Ceci, afin d’améliorer l’environnement des affaires dans le pays de
manière générale, ainsi que le classement du pays dans le Doing
Business, notamment sur les indicateurs sur lesquels le pays fait piètre
figure.
Il
en est ainsi du critère «paiement des taxes et impôts», sur lequel le
Doing Business 2018 révèle que la pression fiscale sur les entreprises
camerounaises représente 57,7% de leurs résultats, alors que la moyenne
pour les économies d’Afrique subsaharienne est de 46,8% ; ou encore du
critère «commerce transfrontalier», pour lequel les coûts à
l’exportation et à l’importation au Cameroun représentent «près du double de la moyenne observée en Afrique subsaharienne».
Par
ailleurs, souligne le Gicam, sur l’indicateur «transfert de propriété»,
les délais de transfert de la propriété sont en moyenne de 86 jours au
Cameroun, contre 60 jours pour les économies d’Afrique subsaharienne,
tandis que les coûts de transfert représentent 19% de la valeur de la
propriété, contre seulement 7,8% en moyenne, en Afrique subsaharienne.
BRM
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