Le syndrome Bourguiba
Habib Bourguiba est, depuis longtemps
vieillissant et affaibli par la maladie. De plus en plus en plus
solitaire, Bourguiba ne voit point venir la fin. D'autant plus qu'il ne
se contente que des rapports de quelques courtisans.
Dans la
nuit du 6 au 7 novembre 1987, Zine el-Abidine Ben Ali – alors Premier
ministre tunisien, également ministre de l’Intérieur – et Hédi Baccouche
convoquent sept médecins – cinq civils et deux militaires. Outre ces
professeurs aux diverses spécialités
(neurologue, cardiologue, neuropsychiatre…) sont également présents le
président du Conseil de l’ordre des médecins et la ministre de la Santé.
Les sept doivent statuer sur l’état de santé d’un malade, dans la ville
de Monastir, à 160 km au sud de Tunis. Et ce malade n’est autre que le «
Combattant suprême » Habib Bourguiba, 84 ans et premier président de la
République tunisienne.
Les médecins – qui ont tous déjà eu le président comme patient – sont invités par le nouvel homme fort Ben Ali à signer un avis médical d’incapacité le concernant. Amor Chadli, médecin personnel de Bouguiba qui le rencontre quotidiennement, ne fait toutefois pas partie des signataires.
Une fois signée la déclaration des professeurs stipulant que « son état de santé ne lui permet plus d’exercer les fonctions inhérentes à sa charge », Habib Bourguiba est officiellement déposé pour sénilité.
[...]
À 5h30, l’heure où Bourguiba se lève, Ben Ali décroche son téléphone et appelle directement le président. Il lui annonce calmement qu’il vient d’être destitué. Une demi heure plus tard, le nouveau chef de l’État fait une courte allocution à la radio nationale Radio Tunis, dans laquelle il explique les raisons de sa prise de pouvoir.
[...]
Un léger dispositif de sécurité est installé aux points névralgiques de la capitale – siège de la Radio-Télévision, ministère de l’Intérieur -, mais la prise de pouvoir du Premier ministre se déroule sans effusion de sang ni coup de feu....
Source: Jeune Afrique
Les médecins – qui ont tous déjà eu le président comme patient – sont invités par le nouvel homme fort Ben Ali à signer un avis médical d’incapacité le concernant. Amor Chadli, médecin personnel de Bouguiba qui le rencontre quotidiennement, ne fait toutefois pas partie des signataires.
Une fois signée la déclaration des professeurs stipulant que « son état de santé ne lui permet plus d’exercer les fonctions inhérentes à sa charge », Habib Bourguiba est officiellement déposé pour sénilité.
[...]
À 5h30, l’heure où Bourguiba se lève, Ben Ali décroche son téléphone et appelle directement le président. Il lui annonce calmement qu’il vient d’être destitué. Une demi heure plus tard, le nouveau chef de l’État fait une courte allocution à la radio nationale Radio Tunis, dans laquelle il explique les raisons de sa prise de pouvoir.
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Un léger dispositif de sécurité est installé aux points névralgiques de la capitale – siège de la Radio-Télévision, ministère de l’Intérieur -, mais la prise de pouvoir du Premier ministre se déroule sans effusion de sang ni coup de feu....
Source: Jeune Afrique