Dans son rapport du 16 janvier sur le Cameroun, le Fonds
monétaire international (FMI) révèle que dix-huit
entreprises
camerounaises sont financièrement à risque.
Le
Fonds ne cite pas nommément les dix-huit entreprises, mais il indique
qu’il ressort de l’analyse financière et de l’évaluation des risques
des entreprises publiques, annexées à la loi de finances 2018, que 14
entreprises publiques sont jugées extrêmement peu rentables, et 4 peu
rentables.
En
2016, ces dix-huit entreprises avaient un ratio dette/actifs de 66 % en
moyenne, un ratio de bénéfices d’exploitation (bénéfices/produits
d’exploitation) de -48 %, un taux de défaillance moyen (fonds
propres/capital social) de -4 %, et un ratio salaires/recettes de 100 %
(et un ratio salaires/bénéfices d’exploitation de 38 %).
Avant
ce rapport du FMI, l’on sait à partir de la loi de finances 2017 que
sur une liste de 28 structures contrôlées par l’Etat, douze sont
régulièrement déficitaires.
A
commencer par l’Anafor (Agence national des forêts). En 2015, cette
structure a eu un résultat net de -31,185 millions Fcfa. L’exercice
précédent était pire avec -132,309 millions Fcfa.
Au
cours de la même période, la compagnie aérienne nationale (Camair-Co) a
atteint un déficit de 10,101 milliards Fcfa et -17, 318 milliards Fcfa
en 2014.
La Cameroon Postal services (Campost) est déficitaire d’un montant de 1,271 milliard Fcfa contre 2,9 milliards en 2014.
Toujours
dans le hit-parade des entreprises symboles des tonneaux de danaïdes,
figure en bonne en place la Cameroon Development Cooperation (CDC).
L’agro-industriel, deuxième employeur après l’Etat, est déficitaire de
10,53 milliards Fcfa en 2015 contre 5,4 milliards Fcfa l’année
précédente. Aucun dividende, bien évidemment n’a été reversé à l’Etat.
S. A
Investir
au Cameroun