C’est le Fonds monétaire international (FMI)
qui le révèle dans son dernier rapport produit sur le Cameroun, le 16
janvier. «Le niveau de la dette de l'Etat vis-à-vis des entreprises publiques
a sensiblement augmenté en 2016 et atteint 17 % (2 262,7 milliards
FCfa) du PIB [24,2 milliards de dollars, soit environ 13 310 milliards
FCfa].»
Selon
le FMI, cette augmentation s’explique par une hausse de 290 % de la
dette de la Société nationale de raffinage (Sonara). Toujours d'après le
FMI, le niveau de la dette à « court terme » des entreprises publiques,
qui est égal à 6 % du PIB, pose le plus gros risque pour le budget. De
cette dette à court terme, 73 % (1 651 milliards FCfa) sont dus par
seulement quatre entreprises publiques.
Dans
la catégorie des dettes à court terme, les quatre entreprises publiques
les plus endettées sont la Sonara, la Camtel, le Chantier naval et
industriel du Cameroun et le Port autonome de Douala. Dans la catégorie
de la dette à « moyen et long terme », les quatre entreprises d'État les
plus endettées sont Sonara, Camtel, Camwater et Electricity Development
Corporation (EDC).
Ces
dettes, selon le FMI, représentent d’importants passifs conditionnels
pour l’État, car trois des quatre entreprises en question, ont des
marges d’exploitation négatives. La dette envers la Sonara est la plus
énorme car, en 2015 déjà, l’Etat du Cameroun était débiteur auprès de la
Société nationale de raffinage de la somme de 1 860 milliards FCfa.
Pour
comprendre comment en est-on arrivé à cette dette colossale, il faut
noter que cette somme représente l’argent que la Sonara a dépensé
pendant plus de 5 ans pour gérer les pénuries des produits pétroliers à
la pompe durant les périodes de crise.
S.A
Investir au Cameroun