Le gouvernement et les ex-rebelles du Pool au Congo-Brazzaville ont
envisagé une levée du mandat
d'arrêt contre le chef rebelle Frédéric
Bintsamou alias Pasteur Ntumi, a indiqué samedi leur commission
paritaire chargée de mettre en oeuvre un accord de paix du 23 décembre.
« L’implication du Pasteur Ntumi est
essentielle à la réussite de cette opération. À cette fin, la
commission a proposé qu’il recouvre sa liberté de mouvement », a indiqué
la commission dans un communiqué.
Les rebelles « Ninjas » du pasteur Ntumi du Pool, une région
fertile au sud de Brazzaville, avaient pris les armes en contestant la
réélection du président Denis Sassou Nguesso en avril 2016.
Un accord de paix avait
été annoncé le 23 décembre, prévoyant la collecte des armes des
rebelles et le retour de l’État dans le département du Pool, mais rien
sur le pasteur Ntumi.
Ramassage d’armes
« Nous sommes satisfaits. Nous avons demandé que tous les
droits et toute la liberté soient restitués au Pasteur Ntumi », a
déclaré à l’AFP son représentant, Jean-Gustave Ntondo.
Un des représentants du gouvernement, le colonel Pierre
Mongo, a insisté sur « la mise en oeuvre de l’accord, notamment le
ramassage d’armes, le retour des populations dans leur environnement ».
Les attaques des rebelles et la réponse militaire avaient
mis 138 000 personnes en situation humanitaire difficile dans le pays.
Les violences avaient aussi entraîné l’arrêt en novembre 2016 de
l’exploitation du chemin de fer Congo-Océan entre Brazzaville et Pointe
Noire, principal axe du pays.
Source: Jeune Afrique