Les généraux Ansumana Tamba, ancien commandant de la garde
présidentielle, et Umpa Mendy, ex-
responsable de la protection rapprochée de Yahya Jammeh, "sont actuellement détenus à la caserne de Yundum, près de l'aéroport international de Banjul".
responsable de la protection rapprochée de Yahya Jammeh, "sont actuellement détenus à la caserne de Yundum, près de l'aéroport international de Banjul".
Deux généraux de l'ex-président gambien Yahya Jammeh, qui l'avaient
suivi dans son exil en Guinée Equatoriale, rentrés récemment dans leur
pays, étaient détenus mardi par l'armée, selon des sources concordantes.
Ils ont été arrêtés dimanche peu après leur retour de Guinée
équatoriale, a déclaré à la radio le chef d'état-major, le général
Masanneh Kinteh, sans pouvoir préciser les raisons de ce retour ni les
soupçons à leur encontre.
Chacun d'entre eux a été arrêté à son domicile, a ajouté le général
Kinteh, sans expliquer comment ils avaient pu quitter l'aéroport sans
être inquiétés.
Ancien militaire parvenu au pouvoir par un putsch sans effusion de
sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée au Sénégal, à
l'exception d'une étroite façade côtière, Yahya Jammeh s'était fait
largement élire et réélire sans interruption jusqu'à sa défaite en
décembre 2016 face au candidat de l'opposition, Adama Barrow.
Après six semaines de crise à rebondissements provoquée par son refus
de céder le pouvoir, il a finalement quitté le pays le 21 janvier 2017,
à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation
guinéo-mauritanienne.
Un an après son départ, la stabilité de la Gambie reste menacée,
notamment par les déserteurs de l'armée gambienne, avait indiqué la
semaine dernière à l'AFP le commandant de la force de la Cédéao, le
colonel sénégalais Magatte Ndiaye.
En juillet, le président Barrow avait pourtant relativisé, dans un
entretien à l'AFP, les craintes de complot que fomenteraient des proches
de Yahya Jammeh au sein des forces de sécurité, jugeant "terriblement
exagérées" ces "rumeurs".
Interrogé la semaine dernière par la radio française RFI et la
télévision France24 sur la possibilité d'une extradition de Yahya
Jammeh, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema avait répondu
qu'il examinerait une telle demande si elle lui était présentée, mais y a
paru défavorable.
"Poursuivre une personne qui a pris la décision de laisser le pouvoir
serait peut-être une mauvaise conception politique", avait-il dit.
VOA Avec AFP