Le chef d’État
philippin a donné aux forces de l’ordre des instructions peu banales
concernant la
façon d’agir au cas où il violerait la constitution.
façon d’agir au cas où il violerait la constitution.
Le Président philippin, Rodrigo Duterte,
a appelé l'armée et la police à tirer sur lui au cas où il deviendrait
dictateur et resterait au pouvoir au-delà de son mandat, un scénario
contre lequel mettent en garde ses adversaires, relate le site
d'informations Rappler.com.
Cette déclaration du Président philippin intervient
sur fond de rumeurs selon lesquelles M.Duterte aurait l'intention de
prolonger son séjour au pouvoir après l'expiration de son mandat en
2022.
Depuis son arrivée à la tête du pays en 2016 Rodrigo Duterte a lancé
une vaste campagne antidrogue qui lui vaut de virulentes critiques.
Depuis que l'homme fort a pris ses fonctions fin juin 2016, la police
philippine a abattu environ 2.700 personnes dans le cadre de la «lutte
contre la drogue» lancée par le nouveau Président. Dans le même temps,
plus de 1.800 autres personnes ont été tuées par des inconnus et quelque
5.700 morts violentes supplémentaires font actuellement l'objet
d'investigations, selon des données policières.
Le
Président philippin est par ailleurs connu pour son franc-parler. En
commentant la situation sur la péninsule coréenne, il n'a ainsi pas
hésité à qualifier Kim Jong-un de «dingue» et de «maniaque de fils de
p***».
Auparavant, M.Duterte avait déjà recouru au terme «fils de p***»,
mais en parlant de Barack Obama, avant de prétendre par la suite ne pas
avoir voulu insulter le Président américain. Le Président philippin a
également traité «d'imbécile» le secrétaire général des Nations unies de
l'Onu, Ban Ki-moon.
«Si je dépasse (le mandat, ndlr) et que je veux
devenir dictateur, tirez sur moi, je ne plaisante pas. Si je dépasse
mon mandat d'au moins un jour, je demande aux forces armées philippines
et à la police nationale d'assurer le respect de la constitution»,
a-t-il déclaré lors d'une visite sur une base militaire, ajoutant que
protéger la constitution relevait du «devoir sacré» des forces de
l'ordre.