Pour son premier déplacement hors d'Afrique après son élection, le
président libérien George Weah a
choisi la France. Il sera reçu par le
chef de l'État français Emmanuel Macron, pour un déjeuner de travail à
l'Élysée, en présence de nombreuses personnalités du monde du football,
comme Didier Drogba et Kylian Mbappé.
Le nouveau président libérien, l’ancienne star du football
George Weah, est arrivé à Paris mardi pour son premier déplacement hors
d’Afrique. Après une conférence-débat autour de l’éducation et de la
formation avec des étudiants, au Conservatoire national des arts et
métiers à Paris, mardi après-midi, il est invité ce mercredi midi à
l’Élysée, pour discuter du « rôle du sport comme facteur de
développement », en présence des présidents de la Fédération française
de foot (FFF) Noël Le Graët et de la Fifa, Gianni Infantino, mais aussi des footballeurs Didier Drogba et Kylian Mbappé.
La création d’une plate-forme pour « mobiliser des
financements sur des projets sportifs en Afrique » et « développer une
économie du sport » sur le continent devrait être annoncée par les deux
présidents lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre.
Élu le 26 décembre 2017
à 51 ans à la tête du Liberia, un pays très pauvre ravagé par de
terribles guerres civiles (1989-2003) et une épidémie du virus Ebola
(2013-2015), à l’issue « d’une alternance démocratique assez
exemplaire », a souligné l’Élysée.
Première enveloppe d’aide bilatérale
George Weah est arrivé mardi en France pour une visite de
quatre jours. Paris entend relancer sa relation bilatérale avec ce pays
anglophone dirigé par un président – détenteur de la nationalité française – qui incarne à ses yeux une « nouvelle génération » de chefs d’État africains. George Weah a mené campagne sur
la lutte contre la corruption et sa volonté de fournir formations et
emplois aux jeunes, qui représentent plus de 60 % des 4,7 millions de
Libériens.
« On part de loin, c’est un pays où on a été très peu
présent ces dernières années », a-t-on déclaré à l’Élysée, en précisant
qu’une première enveloppe d’aide bilatérale serait annoncée mercredi.
L’économie libérienne a été encore fragilisée par le double
choc de l’épidémie d’Ebola et d’une chute des prix des matières
premières, et la dette du pays s’est creusée. La France a ajouté début
février le Liberia et la Gambie aux 17 pays prioritaires de l’aide au
développement française (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores,
Djibouti, Ethiopie, Guinée, Haïti, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger,
République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal,
Tchad, Togo).
Source: jeune Afrique