Les crédits bruts distribués par les 829 établissements
de microfinance recensés dans la zone Cemac, au cours
de l’année 2016,
se sont établis à 535,5 milliards de francs CFA. Cette statistique est
révélée dans le rapport sur la stabilité financière en Afrique centrale,
que vient de publier la BEAC, institut d’émission des six pays de la
Cemac, que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale,
le Tchad et la République centrafricaine.
« Les
proportions les plus importantes ont été distribuées par les
établissements de microfinance (EMF) du Cameroun (75%), du Congo (17%)
et du Gabon (5,3%) », souligne le rapport.
Par
ailleurs, le document précise que la locomotive économique de la Cemac,
qui abritait, à elle toute seule, 523 EMF, soit plus de la moitié des
structures de microfinance recensées dans cet espace communautaire,
revendiquait également le portefeuille crédits le plus pourri, au cours
de la période sous revue.
En effet, apprend-on, au 31 décembre 2016, les créances en souffrance dans les EMF de la zone Cemac «se sont élevées à 71,7 milliards de francs CFA, représentant environ 13,4 % des crédits bruts», et ont été «concentrées au Cameroun (79 %) et au Gabon (13 %)».
Le rapport relève d’ailleurs que «les
montants des créances en souffrance, déclarés par les EMF, ne reflètent
pas toujours leur niveau réel, eu égard au non-respect des règles de
comptabilisation et de déclassement des créances en souffrance prévues
par la réglementation».
Brice R. Mbodiam