A PyeongChang, les épreuves sur glace et sur neige
ont commencé, et la diplomatie olympique
continue. Le président sud-coréen Moon Jae-in a rencontré une délégation de haut niveau envoyée par la Corée du Nord à l’occasion des Jeux olympiques : Kim Yong-nam, le chef d’état protocolaire du régime et surtout Kim Yo-jong, la soeur du « dirigeant suprême » Kim Jong-un, en faisaient partie.
continue. Le président sud-coréen Moon Jae-in a rencontré une délégation de haut niveau envoyée par la Corée du Nord à l’occasion des Jeux olympiques : Kim Yong-nam, le chef d’état protocolaire du régime et surtout Kim Yo-jong, la soeur du « dirigeant suprême » Kim Jong-un, en faisaient partie.
Avec notre envoyé spécial à PyeongChang, Frédéric Ojardias
C’est la première fois depuis la division de la Corée, il y a 70 ans,
qu’un membre de la famille régnante au Nord visite le Sud, et la
rencontre fascine les Sud-Coréens.
Le président Moon Jae-in a reçu le chef d’Etat protocolaire du Nord,
Kim Yong-nam, âgé de 90 ans, et surtout la soeur de Kim Jong-un, Kim
Yo-jong, âgée elle d’une trentaine d’années. Ils ont échangé poignées de
main, sourires et amabilités... avant de déjeuner ensemble. La
rencontre a duré trois heures.
Selon des informations circulant à Séoul, Kim Yo-jong transmettrait à
Moon Jae-in une invitation à un sommet à Pyongyang avec Kim Jong-un. Ce
déjeuner est un symbole de plus de la détente permise par les Jeux olympiques, après la poignée de main publique entre Moon et Kim, hier, lors de la cérémonie d’ouverture.
Rigidité américaine
De leur côté, les Etats-Unis n’ont pas vraiment joué le jeu. Mike
Pence a profité de sa venue pour critiquer à plusieurs reprises les
violations des droits de l’homme au Nord. Lors de la cérémonie ce
vendredi, il a refusé de serrer la main des responsables nord-coréens
assis juste derrière lui. Il a même refusé de se lever lors du défilé
conjoint des athlètes sud et nord-coréens. Un geste qui frise la
grossièreté à l’égard du pays hôte.
Pence a aussi boycotté la réception des chefs d’Etat hier soir, pour
éviter de croiser les Nord-Coréens. Un boycott très commenté ce matin
dans la presse locale.
En méprisant aussi ouvertement les efforts du président sud-coréen
pour apaiser les tensions avec le Nord, le vice-président américain
apparaît comme raide et buté, et son comportement aggrave les
inquiétudes des Sud-Coréens, qui redoutent que Washington ignore leurs positions dans la crise avec le Nord.
Par
RFI