Installée à Bamendzi, dans la banlieue de Bafoussam, la Société des
provenderies du Cameroun
(SPC) produit chaque année 80 000 tonnes
d’aliments et concentrés divers pour le bétail.
Leader de la filière, face à une concurrence essentiellement
issue du secteur informel, la SPC s’est rapidement imposée en misant
sur la qualité de ses produits. « Nous avons entamé depuis quatre ans la
modernisation de l’unité de production pour être en mesure de suivre
les hausses de la demande », assure son directeur général, le Belge Bart
Buytaert.
Un tiers du marché camerounais
Une stratégie gagnante qui permet à l’entreprise de contrôler plus
d’un tiers du marché camerounais actuellement, tout en s’imposant dans
l’ensemble des pays de la Cemac (Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée
équatoriale et Tchad), exportant même ses produits jusqu’au Soudan. Ses
partenariats passés avec les sociétés belges Versele-Laga et VDS-Food
ont largement contribué à ce qui semble être aujourd’hui un véritable
succès industriel.
Employant plus de 600 personnes, l’entreprise dispose également d’une
ferme de 400 000 poules pour approvisionner le marché local en œufs de
table. « Nous sommes les seuls ici à travailler sous licence Lohmann [du
nom du distributeur allemand de pondeuses], et nous donnons
gratuitement des conseils à nos clients », affirme sans fausse modestie
Jean Samuel Noutchogouin, le fondateur de la SPC.
Présente sur d’autres secteurs
À 83 ans, le magnat camerounais est présent dans le secteur de la
transformation du plastique avec sa société Icrafon (fabrication de
stylos et de fournitures), dans la distribution via le groupe CFAO, et
il est aussi le principal actionnaire de la Banque atlantique du
Cameroun.
Il a su progressivement s’établir dans l’élevage avec ses diverses
filiales, dont Agrocam, qui fournit 25 000 poussins chaque année,
pendant que Belgocam assure l’importation et la commercialisation des
intrants (l’ensemble des produits qui servent à optimiser le rendement
de la culture tels que les engrais). Présente dans l’alimentation des
poulets, des porcs et des chevaux, la provenderie lorgne maintenant du
côté de la pisciculture.
Source: Jeune Afrique