Au moins cinq membres des forces de sécurité du Cameroun, quatre
gendarmes et un policier, ont été
tués dimanche dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a appris lundi l'AFP de source sécuritaire et auprès de témoins.
tués dimanche dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a appris lundi l'AFP de source sécuritaire et auprès de témoins.
A Esu, village du Nord-Ouest situé près de la ville de Wum, quatre
gendarmes ont trouvé la mort dans l’attaque d’une brigade locale de
gendarmerie, selon une source proche des services de sécurité dans la
région.
"L’attaque s’est produite le matin (de dimanche) et de nouvelles
recrues ont été surprises par des sécessionnistes", a indiqué cette
source en précisant qu'il y avait également eu des "blessés" dont elle
n'a pas précisé le nombre.
Les habitants d’Esu ont fui à la suite de l’attaque, selon l'un
d'eux. "Beaucoup ont préféré gagner la brousse par peur, certains
tentent de se rendre dans la ville de Bamenda", chef-lieu du Nord-Ouest,
a-t-il affirmé.
A Mutengene, près de Buea, chef-lieu du Sud-Ouest, un officier de
police, Ekah Njume, a été assassiné à son domicile par des inconnus,
selon des témoins. L'information a été confirmée lundi par la presse
locale.
La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun s'est considérablement dégradée depuis fin 2017
Plus de 80 membres des forces de sécurité ont perdu la vie depuis le
début du conflit qui a également entraîné le déplacement d'environ
195.000 Camerounais fuyant les violences, dont quelque 34.000 ont trouvé
refuge au Nigeria voisin.
Les combats et les attaques de groupes armés contre les forces de
sécurité y sont devenus presque quotidiens. Les séparatistes, divisés
entre divers petits groupes, réclament la création d'un Etat anglophone
indépendant.
Ce conflit de plus en plus violent en zone anglophone et la lutte
contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays risquent de
perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre.
Le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, est candidat à un septième mandat consécutif.
Ses partisans estiment qu'il est le mieux à même de répondre à la
crise anglophone, ses opposants l'accusent d'en être responsable.
VOA Avec AFP