
L'accès aux moyens de communication est perturbé en
RDC dans l'attente du résultat des élections
générales prévu dimanche
prochain. Washington, l'UE et des pays européens le pointent du doigt.
Les grands pays occidentaux ont demandé mardi
1er janvier à la République démocratique du Congo (RDC) de débloquer
l’accès aux moyens de communication, qui est perturbé dans l’attente du résultat des élections générales prévu dimanche prochain.
« Nous demandons au gouvernement de ne pas bloquer les moyens de
communication et notamment l’accès à internet ainsi que les médias »,
écrivent les représentants de l’Union européenne (UE) et des États-Unis à
Kinshasa dans un communiqué conjoint signé par d’autres pays.
« Je souhaite une bonne année et meilleurs voeux à mes amis
congolais! Que 2019 vous apporte la paix, une transition démocratique et
l’internet débloqué! », a pour sa part twitté le nouvel ambassadeur des
Etats-Unis, Mike Hammer.
L’accès à internet et aux réseaux sociaux a été suspendu lundi pour
une durée indéterminée sur décision du gouvernement, ont indiqué un
opérateur et un fournisseur d’accès. L’envoi de SMS était également
impossible depuis lundi après-midi.
Soutien aux demandes des observateurs
La réception de Radio France internationale (RFI) par voie hertzienne était impossible dans la capitale Kinshasa sur 105.00 FM.
« Notre réception FM à Kinshasa et Beni (Est) notamment est
perturbée. Nous faisons notre possible pour en connaître les raisons et
rétablir la situation », a indiqué lundi soir RFI, qui a multiplié les
éditions spéciales sur les élections de dimanche en RDC.
Le communiqué conjoint de l’UE et des Etats-Unis est également signé
par les représentants du Canada, de la Suisse, la France, la Belgique,
du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la Suède.
Cette prise de position commune soutient « l’appel au calme » lancé
par les observateurs électoraux de la Conférence des évêques (Cenco). Le
communiqué conjoint soutien aussi « leur demande d’un accès des
observateurs au centre de compilation des résultats ».
Après avoir été affichés dans les centres de vote, les procès-verbaux
des résultats doivent être traités et centralisés dans des « centres
locaux de compilation » puis au niveau national par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
L’élection présidentielle doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, contraint par la Constitution de ne pas se représenter après près de 18 ans au pouvoir. Trois grands candidats -sur 21- se disputent les voix pour la succession de Joseph Kabila: son dauphin et candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary, et les deux opposants Félix Tshisekedi et Martin Fayulu.