Les Etats-Unis ont annoncé vendredi qu'ils interdisaient désormais
leur territoire à plusieurs
responsables de l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), notamment le chef de la Commission électorale et le juge qui a validé les résultats.
responsables de l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), notamment le chef de la Commission électorale et le juge qui a validé les résultats.
"Ces individus se sont enrichis personnellement par l'usage de la
corruption ou en dirigeant et supervisant des violences contre des
personnes exerçant leur droit à se rassembler pacifiquement et leur
liberté d'expression", a indiqué le département d'Etat américain dans un
communiqué.
"Les Etats-Unis apportent leur soutien au peuple de la République
démocratique du Congo après le transfert historique de pouvoir dans ce
pays", a ajouté le ministère américain des Affaires étrangères. "Il y a
cependant des inquiétudes légitimes sur la conduite et la transparence
du processus électoral".
Washington a donc décidé d'inscrire sur sa liste noire des personnes
interdites de territoire le président de la Commission électorale
Corneille Nangaa, le vice-président de cette instance Norbert Basengezi,
le président de l'Assemblée nationale Aubin Ndjalandjoko et le
président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu.
La Commission électorale, puis la Cour constitutionnelle, ont
proclamé Félix Tshisekedi vainqueur avec 38,5% des voix, et un autre
opposant congolais, Martin Fayulu, deuxième avec 34%.
Ce dernier accuse le président de la Commission
électorale Corneille Nangaa d'avoir "fabriqué" les résultats et dénonce
un "putsch électoral" orchestré par l'ex-président Joseph Kabila.
M. Fayulu revendique la victoire, avec 61% des voix, un pourcentage
également repris par le Groupe des experts du Congo (GEC) de
l'université de New York et de titres de la presse internationale,
citant des fuites de la Commission électorale et les observateurs de
l'Eglise catholique.
Mais la victoire de M. Tshisekedi a été acceptée pacifiquement par la
population, et les leaders africains ont déjà adoubé le nouveau
président congolais lors du sommet de l'Union africaine début février.
Par VOA Afrique