
Harare a qualifié mercredi de "parodie de justice qui va à l'encontre
du peuple zimbabwéen" le
renouvellement pour un an des sanctions américaines qui ciblent des responsables gouvernementaux et des entreprises étatiques.
renouvellement pour un an des sanctions américaines qui ciblent des responsables gouvernementaux et des entreprises étatiques.
Le président Donald Trump a prolongé cette semaine pour un an les
sanctions imposées depuis 2003 à quelque 100 personnes et entités
juridiques, parmi lesquelles le président Emmerson Mnangagwa et son
prédécesseur, Robert Mugabe, en réponse à la répression sanglante
infligée aux opposants.
"La prolongation des sanctions contre le Zimbabwe par les Etats-Unis
est une parodie de justice qui vise le peuple zimbabwéen", a réagi un
haut responsable du ministère de l'Information, Nick Mangwana, dans un communiqué cité par le quotidien d'Etat The Herald.
"Dire que le Zimbabwe menace les intérêts américains est absurde",
a-t-il ajouté. "Nous avons engagé une politique de rapprochement avec
les Etats-Unis et nous attendions naturellement en retour un changement
de la politique américaine envers le Zimbabwe", a souligné Nick
Mangwana, qualifiant le renouvellement des sanctions de "regrettable".
Le 22 janvier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait estimé
que la levée des sanctions visant le Zimbabwe - imposées notamment par
les Etats-Unis et l'Union européenne - serait le meilleur moyen pour la
communauté internationale d'apaiser la crise qui touche le pays.
Le président Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe, écarté par l'armée
et le parti au pouvoir fin 2017, après trente-sept ans d'un règne
autoritaire.
Il a promis de mener à bien des réformes politiques et économiques et
il a encouragé les investisseurs étrangers à venir au Zimbabwe, mais le
pays reste au bord de la faillite et le taux de chômage dépasse 90%.
Le mois dernier, une hausse spectaculaire des prix des carburants
décrétée par le gouvernement avait provoqué de violentes émeutes,
brutalement réprimées par les forces de l'ordre.
Par VOA Afrique