
Après trois jours de réunion à Bruxelles, les leaders de la coalition congolaise Lamuka sont finalement parvenus à accoucher d'une déclaration sur le futur de leur structure. Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Adolphe Muzito et Moïse Katumbi, arrivé à Bruxelles pour la dernière journée, étudieront les possibilités de transformer la coalition électorale en une plateforme politique.
Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
Pour ce dernier jour de réunion, les leaders de Lamuka
avaient donné rendez-vous à la presse à 15h30. Ils ont eu besoin de
quatre heures supplémentaires pour accorder leurs violons. Mais ils ont
fini par se présenter, tous les cinq, ensemble, uni. Moise Katumbi, le
grand absent des derniers jours, avait fait le déplacement pour la
lecture du communiqué final.
Dans cette déclaration en neuf points, ils réaffirment leur volonté
de travailler ensemble, et de transformer la plateforme électorale en
coalition politique. « Nous ne sommes pas dans le pouvoir, nous ne
sommes pas dans la gestion, nous sommes en dehors, mais dans les jours
qui viennent, vous allez avoir un détail et un descriptif de
l’organisation et de la restructuration de Lamuka dans ce cadre », a affirmé Jean-Pierre Bemba.
Pas sûr donc que Martin Fayulu continuera de diriger cette coalition
réformée. Quid d'un éventuel dialogue avec Félix Tshisekedi, un point de
discorde entre les leaders ? « Félix, c’est un frère, le problème
qui est là c’est qu’il faut d’abord décortiquer le mal, et le mal c’est
quoi dans notre pays, pourquoi le pays n’avance pas, pourquoi y-t-il eu
fraude ? Le mal c’est Kabila », a lancé Moïse Katumbi.
Soulagement pour les militants, qui ont envahi la salle de conférence
de presse. Les leaders n'ont pas signé l'arrêt de mort de Lamuka ces
jours-ci, comme certains le craignaient.