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Sur fond de
sanctions américaines, la production pétrolière iranienne peut chuter au
niveau le plus
bas depuis la guerre entre l’Iran et l’Irak, prédit dans son rapport de mai l'Agence internationale de l'énergie. Manouchehr Takin, économiste iranien indépendant établi à Londres, a commenté la situation pour Sputnik.
bas depuis la guerre entre l’Iran et l’Irak, prédit dans son rapport de mai l'Agence internationale de l'énergie. Manouchehr Takin, économiste iranien indépendant établi à Londres, a commenté la situation pour Sputnik.
On
ne doit sans doute pas croire à 100% un tel pronostic de l'Agence
internationale de l'énergie (AIE), a déclaré à Sputnik Manouchehr Takin,
économiste iranien indépendant établi à Londres, commentant le rapport
de l'AIE, selon lequel la production pétrolière en Iran peut chuter au
niveau le plus bas depuis les années 1980.
Les sanctions américaines contre les importateurs de pétrole iranien s'ajoutent à l'incertitude qui règne actuellement sur le marché. D'après le Président iranien Rohani, la situation dans laquelle les Iraniens se sont retrouvés est encore pire qu'à l'époque de la guerre Iran-Irak de 1980-1988, l'une des périodes les plus difficiles dans l'Histoire du pays.
L'AIE estime les exportations pétrolières iraniennes en avril à 1,3 million de barils par jour, soit deux fois moins par rapport à 2018. En 2014, quand l'embargo pétrolier contre l'Iran était soutenu non seulement par les États-Unis, mais également par les pays de l'UE, la production pétrolière iranienne était largement plus élevée qu'aujourd'hui, environ 3,1 millions de barils par jour.
Toutefois, les informations sur la production et les exportations sont recueillies à partir de sources secondaires, alors que l'Iran a cessé de fournir à l'OPEP des données sur sa production depuis le dernier trimestre 2018, après l'entrée en vigueur des sanctions américaines.
Par sputnik
«Ce problème date encore de la présidence
d'Ahmadinejad [2005-2013, ndlr] quand les États-Unis ont déclaré qu'ils
appliqueraient des sanctions contre l'Iran et que tout pays qui
achèterait du pétrole à la République islamique serait frappé d'amende.
[…] On ne sait toutefois pas si tous les acheteurs du brut iranien
prennent au sérieux la menace américaine», a expliqué l'expert.
Et de rappeler que la Chine avait déclaré qu'elle ne cesserait
d'acheter du pétrole à l'Iran et que le gouvernement indien avait adopté
une position similaire.
«D'autre part, la Chine est en train de mener
des négociations avec les États-Unis, et le conflit entre ces deux pays
s'est aggravé en flèche à cause de la guerre commerciale. À l'issue
desdites négociations, Pékin et Washington pourraient même arriver à un
arrangement, selon lequel la Chine renoncerait à acheter du pétrole
iranien, exigeant en contrepartie une baisse des droits de douane sur
son soja importé aux États-Unis», a détaillé M.Takin.
Selon ce dernier, dans un tel cas de figure, les exportations de brut iranien pourraient chuter dans l'immédiat.
«Le pétrole iranien serait en train de devenir
un pion sur l'échiquier de gros acteurs», n'a pas exclu l'interlocuteur
de Sputnik.
Et de supposer que l'AIE aurait pu baser son pronostic sur les seules déclarations de Donald Trump.Les sanctions américaines contre les importateurs de pétrole iranien s'ajoutent à l'incertitude qui règne actuellement sur le marché. D'après le Président iranien Rohani, la situation dans laquelle les Iraniens se sont retrouvés est encore pire qu'à l'époque de la guerre Iran-Irak de 1980-1988, l'une des périodes les plus difficiles dans l'Histoire du pays.
L'AIE estime les exportations pétrolières iraniennes en avril à 1,3 million de barils par jour, soit deux fois moins par rapport à 2018. En 2014, quand l'embargo pétrolier contre l'Iran était soutenu non seulement par les États-Unis, mais également par les pays de l'UE, la production pétrolière iranienne était largement plus élevée qu'aujourd'hui, environ 3,1 millions de barils par jour.
Toutefois, les informations sur la production et les exportations sont recueillies à partir de sources secondaires, alors que l'Iran a cessé de fournir à l'OPEP des données sur sa production depuis le dernier trimestre 2018, après l'entrée en vigueur des sanctions américaines.
Par sputnik