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Le gouvernement a annoncé que l’attaque d’un « groupe armé » avait visé
la région autonome
d’Amhara, deuxième région la plus peuplée du pays.
Plus d’un an après son arrivée au pouvoir, le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, peine à endiguer la montée des violences.
Ses services ont annoncé la mort du chef de l’état major des armées et
du président de la région d’Amhara, dimanche 23 juin, au lendemain d’une
tentative de « coup d’Etat », perpétrée par un « groupe armé » dans la région autonome du nord-ouest du pays.
Un porte-parole du premier ministre a précisé à la presse qu’un « commando de tueurs »
dirigé par le chef de la sécurité de l’Amhara avait fait irruption dans
une réunion samedi après-midi, blessant mortellement le président de la
région Ambachew Mekonnen et un autre haut responsable. Un peu plus
tard, le chef d’état-major de l’armée éthiopienne, le général Seare
Mekonnen, a été tué par son garde du corps lors de ce qui semble avoir
été « une attaque coordonnée ».
Des tensions interethniques récurrentes
Un
journaliste présent à Bahir Dar, la capitale régionale, a dit à
l’Agence France-Presse (AFP) que des coups de feu ont été entendus peu
après le coucher du soleil et se sont poursuivis plusieurs heures
durant. La fusillade s’est ensuite calmée.
L’ambassade
des Etats-Unis à Addis-Abeba a lancé des alertes après des informations
faisant état de tirs dans la capitale et de violences dans la ville de
Bahir Dar.
Depuis son
arrivée au pouvoir en avril 2018 après deux ans de troubles en Ethiopie,
le premier ministre, Abiy Ahmed, s’est efforcé de démocratiser le pays
en légalisant des groupes dissidents, en réprimant les atteintes aux
droits humains et en améliorant la liberté de la presse. Il s’est
également lancé dans un programme de réformes économiques.
Mais
il doit faire face à des tensions interethniques récurrentes,
généralement liées à la possession des terres et à l’utilisation des
ressources, qui dégénèrent souvent en violences dans ce pays de plus de
100 millions d’habitants.
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