
Les partis politiques qui ont décidé d'accompagner le RDPC dans sa
quête d'onction de démocratie et
de légitimité, ont pour l'essentiel, un
seul programme et slogan de campagne, le NON AU BOYCOTT.
Ceci
est révélateur d'une réalité, le seul enjeu de cette farce électorale,
c'est JUGULER LA CRISE DE LEGITIMITE des « institutionnels » de la
politique au Cameroun. La dictature au pouvoir à Yaoundé, espère à
travers ce cirque électoral, asseoir sa
démarche génocidaire dans le NOSO, sur une légitimité populaire qu'elle
essaye malicieusement d'obtenir, en faisant croire en une adhésion du
PEUPLE. Il tentera pour cela, de fabriquer des meetings populaires et
des chiffres d'une participation électorale massive y compris dans les
régions en guerre...
PEAUFINER LA RÉPARTITION DES SIÈGES DANS LES OFFICINES DU RDPC
Paul BIYA, fidèle à son esbroufe communicationnel, a tout intérêt à
badigeonner ce qu'il appelle la représentation nationale camerounaise,
de quelque chose qui n'est pas ouvertement RDPC.
Même dans les
contrées où elle gagnerait sans trop de fraude, elle va inéluctablement
céder des sièges et mairies à ses concurrents, devenus objectivement des
alliés de circonstance, destinés à une alliance pour la vie ou la mort.
Pour cela, elle organisera une fraude consensuelle, avec deux
objectifs, non seulement procéder à la répartition stricto sensu, mais
aussi enjoliver le taux de participation pour faire mentir le MRC et ses
alliés.
ASSEOIR L'ALLIANCE AVEC TOUS LES PARTICIPANTS À L'ÉLECTION PAR UNE DISTRIBUTION LARGE DES STRAPONTINS
Le RDPC, fidèle à sa stratégie d'isolement du MRC, s'assurera que les
frustrations électorales n'iront pas grossir, les rangs de ceux qui ne
se réclament plus de son ordre institutionnel.
Il va donc s'employer à consolider et à renforcer le FRONT ANTI - KAMTO-MRC.
En réalité, ceux qui accompagnent le RDPC à cette élection, n'ont même
pas besoin de campagne. Seulement, ils la font pour donner l'illusion
d'un réel poids politique et ainsi forcer la main de BIYA dans son
partage, car lui seul à ce jour, tient entre ses mains, le destin de
tous ces saltimbanques politiques, qui espèrent enfin tenir à travers
une élection, leur changement personnel et non le changement.
Naîtra alors dans les prochaines semaines, un ordre institutionnel, BIYA
37eme édition, dont les acteurs seront, tous sans exception, comme on
ne l'a jamais connu dans l'histoire politique du Cameroun sous le
pluripartisme, des créatures de Paul BIYA. Des «élus » et des partis
politiques qui plus que par le passé, n'existeront que par les regards
et les égards de Paul BIYA.
Parallèlement, la clarification du jeu politique camerounais, se fera avec une netteté jamais égalée à ce jour.
Maître Amédée TOUKO TOM
Militant – Analyste Politique