
Le brent chutait de plus de 20 % lundi matin, retombant à son niveau de
février 2016. L'Arabie
saoudite casse les prix et inonde le marché en
réponse au refus de la Russie de reconduire les quotas de production.
L'augmentation de l'offre de pétrole combinée à une demande en recul à
cause de l'épidémie de coronavirus provoque une tempête sans précédent
sur les marchés depuis la première guerre du Golfe en 1991.
C'est un effondrement sans
précédent depuis la première guerre du Golfe, en 1991. Le baril de brent
chutait de plus de 20 % ce lundi matin, retombant à 36 dollars, un
niveau qu'on n'avait pas vu depuis février 2016. Les événements ont pris
un tour spectaculaire ce week-end après l'échec surprise des négociations entre l'Opep et son allié russe à Vienne vendredi.
La Russie a refusé de réduire sa production, comme le proposait le cartel pour soutenir les prix du pétrole, affectés par l'épidémie de coronavirus qui pénalise la demande mondiale
. L'Arabie saoudite immédiatement riposté en faisant savoir qu'elle
allait augmenter sa production, volontairement bridée depuis près de
quatre ans, et casser ses prix pour défendre ses positions. La compagnie
nationale Saudi Aramco pourrait faire passer sa production de 9,7
millions de barils par jour en mars à 10,5, voire 11 millions en avril.
Par Vincent Collen
Par lesechos.fr