
La monnaie nationale, le franc congolais, continue de se déprécier. Chez
les cambistes, la barre
historique d’un dollar américain pour 2 000
francs congolais a été franchie et dépassée. Dans ce contexte,
l’augmentation des prix s’accélère et la situation devient de plus en
plus difficile.
La dépréciation du franc congolais continue.
Bien plus, les réserves de change ont connu une baisse mensuelle de
plus de 43 millions de dollars et s’élevaient à 879,47 millions de
dollars fin juin. Ce niveau correspond à peine à 3,3 semaines
d’importations des biens et services sur ressources propres.
Pour
certains experts, la Banque centrale du Congo (BCC) ne joue pas
correctement son rôle de gendarme et fait tourner la planche à billets
pour couvrir le déficit budgétaire.
De son côté, la BCC relativise sa responsabilité.
Son gouverneur, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, explique que ces
épisodes d’instabilité sont provoqués par d'importants déficits des
finances publiques : les recettes ne sont pas suffisantes. Le gouverneur
appelle surtout le gouvernement à davantage de discipline budgétaire.
Il appelle aussi le gouvernement à poursuivre avec une gestion des
dépenses publiques sur base caisse, c’est-à-dire sur les recettes
effectivement récoltées.
La semaine dernière, le comité de conjoncture économique du
gouvernement avait reconnu que des efforts devaient être fournis tant
par le ministre du Budget que celui des Finances en rationalisant et en
hiérarchisant les différents paiements.
La tâche est d’autant plus
difficile que les autorités doivent contrôler plusieurs paramètres
économiques d’ici la fin de l’année afin que le gouvernement puisse
entamer des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) pour
la signature d’un éventuel programme économique triennal.
Par RFI