Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a assuré que les
conclusions de l'enquête ordonnée
sur des cas d'esclavage en Libye "ne
sauront tarder" et que les responsables seront "traités sans
indulgence", a annoncé jeudi un ministre.
Depuis la diffusion la semaine dernière par la chaîne de télévision américaine CNN d’un documentaire choc qui a démontré l’existence d’un marché aux esclaves près de Tripoli
et provoqué l’indignation mondiale, le gouvernement libyen d’union
nationale (GNA) a ordonné une enquête dont les conclusion ne sauraient
tarder, a-t-il annoncé jeudi.
Des directives claires pour l’enquête
Al-Aref al-Khoja, ministre de l’Intérieur du GNA a assuré,
lors d’une conférence de presse à Tripoli que « des directives claires
ont été données pour qu’une enquête fasse la lumière sur cette affaire
et identifient les responsables de ces actes afin qu’ils en répondent
devant la justice ». « L’Etat libyen (…) ne tolèrerait pas que les
victimes de l’immigration soient traités autrement que dans le respect
de leur humanité », a-t-il ajouté. Face à l’indignation de la communauté
internationale, la présidence du GNA s’est défendue, estimant dans un
communiqué publié jeudi que « la Libye était « une victime de
l’immigration clandestine, un Etat-transit, pas sa source ».
« La dénonciation de la France est sans appel »
La diffusion des images a suscité des réactions mondiales. Des personnalités politiques ou issues de la société civile, mais aussi des footballeurs célèbres se sont exprimés pour
dénoncer la vente de migrants africains comme esclaves en Libye. Le
président Emmanuel Macron a parlé de « crimes contre l’Humanité »
assurant que « la dénonciation de la France est sans appel ». Le
ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé mercredi,
devant le Parlement, que la France avait demandé une réunion urgente du
Conseil de sécurité de l’ONU sur cette question.
Source: Jeune Afrique