Journée symbolique, aujourd'hui en RDC : voilà un an que Joseph
Kabila aurait dû quitter le pouvoir
au terme de son second mandat, selon
les termes de la Constitution. L'occasion de dresser l'état des lieux
des règles qui encadrent les mandats présidentiels dans les
Constitutions africaines.
Il y a un an, jour pour jour, Joseph
Kabila, président de la République démocratique du Congo, devait
quitter le pouvoir au terme de son second mandat, le 19 décembre 2016,
comme le prévoit la Constitution. Son maintien à la tête de l’État a
provoqué une importante crise politique dans le pays. Plusieurs
manifestations réclamant son départ ont lieu en RDC, faisant de nombreux
morts et blessés.
L’élection de son successeur a été repoussée à plusieurs
reprises, officiellement pour des raisons de logistiques et financières.
Sous la pression de la communauté internationale et de l’opposition
congolaise, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a
finalement annoncé le 5 novembre dernier, avoir fixé les prochaines élections présidentielles, législatives et provinciales du pays au 23 décembre 2018.
Contrairement à certains de ses homologues africains, Joseph
Kabila n’a pas modifié la Constitution afin de rester à la tête de la
RDC. Pourtant, depuis le début des années 1990, les révisions
constitutionnelles pour conserver le pouvoir sont devenues choses
courantes sur le continent.
Traficoter la Constitution
Le principe est plutôt simple. Nombre de présidents dont le
mandat arrive à échéance profitent d’un contexte qui leur est favorable
pour modifier le nombre de mandats dans la loi fondamentale de leur
pays.
Aujourd’hui, 8 des 54 présidents africains actuels ont
réussi à se maintenir au pouvoir grâce à ce stratagème. C’est notamment
le cas de l’Algérie, du Cameroun, de l’Éthiopie, du Tchad, du Burundi,
ou encore du Rwanda.
Source: Jeune Afrique