
Maurice Kamto, est un homme politique Camerounais, figure récente de
l'opposition au régime de
Monsieur Biya, au pouvoir depuis 1982. Il est
l'un des 34 membres de la commission du droit international des Nations
unies, commission dont il fut président. Il a conduit avec succès la
délégation camerounaise lors des négociations pour la rétrocession de la
presqu'île de Bakassi, territoire disputé avec le Nigéria voisin. Cette
contribution décisive l’amènera à être nommé en 2004, ministre délégué
auprès du ministre de la Justice avant qu'il ne présente sa démission en
Novembre 2011.
Issu d’une famille modeste de la ville de Bafoussam. Il effectue brillamment ses études primaires et secondaires 1, avant de rentrer à l’Université de Yaoundé, où il obtient une licence en droit public. En 1980, il obtient un diplôme d’études approfondies de droit public fondamental et un diplôme d’études approfondies de droit international à la faculté de droit de l’Université de Nice.
En 1982, il est diplômé de l’institut international d’administration publique de Paris. En 1983, il obtient un doctorat d’Etat en droit à la faculté de droit de Nice. En 1988, il reçoit le Prix de l’Académie des sciences d’outre-mer. Il est agrégé des
Facultés françaises de droit la même année. Il devient ensuite doyen de
la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de
Yaoundé II.
Il est successivement professeur aux universités de Yaoundé, de N'Gaoundéré et, depuis 1994, à l’université de Yaoundé II. Il enseigne également à l’Institut des Relations Internationales (IRIC), et à l’École nationale d'administration et de magistrature (ENAM)
de Yaoundé. Il est régulièrement invité par plusieurs universités
occidentales et africaines. Il est membre du jury du concours d’entrées
de plusieurs institutions.
Il est membre et conseiller juridique de la délégation camerounaise de la conférence diplomatique de Rome pour la création de la Cour pénale internationale(membre du comité de rédaction) en juillet 1998.
Il est par ailleurs membre de la Commission de droit international des Nations Unies.
Maurice Kamto a été avocat du Cameroun devant la Cour internationale de justice (CIJ) : il est membre de la commission mixte Cameroun-Nigéria-Nations Unies dans la résolution du conflit opposant le Cameroun et le Nigeria sur la presqu'île de Bakassi, frontalière et revendiquée des deux pays. Cette contribution décisive 3 sera sans doute le moteur de sa nomination au poste de ministre délégué auprès du vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des Sceaux du Cameroun en décembre 2004.
Il choisit cependant de démissionner du Gouvernement en novembre 2011
et lance, le 13 août 2012, avec d'autres personnalités politiques, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Yaoundé. Ce nouveau parti d'opposition, qui en agrège plusieurs, a pour objectif de réanimer le débat politique dans ce pays où l'opposition est fragmentée.
Le professeur Maurice Kamto veut proposer au peuple camerounais des
idées nouvelles et affirme sa conviction qu’un changement de régime ne
s’opère pas nécessairement dans la violence. Il propose à ses
compatriotes de changer le Cameroun dans la paix.
Intellectuel de très grande stature, esprit brillant, Maurice Kamto
est très certainement de tous les opposants au régime Biya celui qui
possède l’armature intellectuelle la plus solide.
C'est aussi un de ces rares compatriotes dont la flamboyance sur le plan international rejaillit constamment sur le Cameroun.
Il est indiscutablement celui qui pourra offrir la réponse la plus
argumentée à des problèmes complexes de notre pays. Sa culture politique
est d’une densité fluviale. S’il n’avait pas voulu participer
directement à la bataille politique ouverte, il aurait fait un excellent
conseiller de l’ombre, visiteur de minuit.
Son expertise scientifique lui confère une incomparable maîtrise des
affaires de l’Etat. Son parcours d’expert est jalonné de succès.
Depuis son entrée dans l’arène politique comme opposant affiché au
régime Biya l’agrégé d’université a fait montre d’une critique constante
et sans faille du pouvoir en place.
Il a été de tous les opposants, le seul à se montrer offensif sur
tous les sujets majeurs d’actualité. C’est l’acteur politique qui
communique le plus. Il a su apporter à la parole de l’opposition, la
solidité et le crédit qui lui manquait.
Sa culture générale très hétéroclite et pluridisciplinaire lui
permet de parler avec aisance et profondeur des sujets très éloignés de
son expertise académique.