
Les élèves des deux lycées de la capitale sont descendus dans la rue
pour soutenir leurs enseignants en grève depuis trois jours.
Ces élèves ont été rejoints par les usagers qui répondent à la
journée sans engin déclarée par une organisation pour la défense des
droits des consommateurs et soutenir les transporteurs en grève.
Surpris par cette manifestation inopinée, les autorités en charge de
la sécurité publique ont mobilisé tout le service de sécurité, y compris
les éléments de la DGSSIE (garde prétorienne) pour disperser ces
manifestants à coup de gaz lacrymogène et des tirs de sommation.
Selon des sources hospitalières, une quarantaine de personnes ont été incommodées par le gaz lacrymogène.
Un policier a aussi été blessé par des cailloux.
La police signale quelques arrestations de délinquants qui ont profité de cette situation pour troubler l’ordre public.
Tous ces remous sociaux visent à soutenir la grève des transporteurs
et la journée sans engin déclarée par la dynamique citoyenne pour la
protection des droits du consommateur pour protester contre la hausse du
prix de carburant à la pompe.
Aucun taxi ni bus de transport en commun ne circule dans la ville.
Même les agences de voyage à l’intérieur du pays sont restées
fermées. Les agents de L’Etat, les élèves des quartiers périphériques
ont du mal à se déplacer vers le centre-ville.
La grève coïncide avec celle des enseignants des deux grands lycées
pour dénoncer la violation de leurs locaux par la police lors de la
manifestation des étudiants le 17 janvier dernier.
André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena
Par VOA