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Une affaire
d’espionnage chinois aux États-Unis secoue le Pentagone. Jerry Chun
Shing Lee, ancien
officier traitant de la CIA, aurait-il vendu aux services de renseignements chinois plus d’une vingtaine de sources? C’est l’objet du Désordre Mondial avec pour invité, Eric Dénécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement.
officier traitant de la CIA, aurait-il vendu aux services de renseignements chinois plus d’une vingtaine de sources? C’est l’objet du Désordre Mondial avec pour invité, Eric Dénécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement.
Ce
ne sont plus les hackers russes qui alimentent les bruits de couloir à
Washington: désormais, ce sont les espions chinois qui affolent la
Défense américaine. Jerry Chun Shing Lee, ancien officier recruteur à la
CIA a été arrêté en janvier à New-York pour «détention d'informations
classifiées». Il serait en fait à l'origine de l'élimination d'une
vingtaine d'espions américains en Chine.
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Comment l'affaire a-t-elle été dévoilée? «Le Bureau a trouvé un
certain nombre de carnets contenant des informations classifiées
manuscrites, notamment avec des numéros de téléphone d'informateurs de
la CIA en Chine». C'est ainsi qu'Éric Denécé, directeur du Centre
Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), et ancien
officier-analyste du SGDN (Secrétariat général de la défense et de la
sécurité nationale), rappelle le début des évènements qui ont conduit à
l'arrestation de Jerry Chun Shing Lee.
L'ancien officier du SGDN estime étrange que l'espion
américano-chinois soit revenu en Chine après y avoir travaillé: «à
l'issue de sa carrière, il retourne dans le pays où il était censé
travailler, ce qui est généralement interdit ou fortement déconseillé à
d'anciens officiers de renseignement, d'abord pour leur propre sécurité
et puis surtout pour que bien sûr, il ne donne pas d'informations ou
pour qu'il ne soit pas compromis».
Eric
Dénécé distingue une très nette évolution des pratiques du
renseignement chinois. Jusque dans les années 2000-2010, «l'espionnage
chinois avait pour but de rattraper son retard économique et son retard
militaire et si possible de voler un certain nombre de secrets». Alors
que dorénavant, après avoir comblé tous ces retards, «une grande partie
de leur espionnage est fait pour venir combler des trous dans leur
système, parce que le parti communiste chinois et les dirigeants de
Pékin commencent à mesurer qu'effectivement leur pays comme les
puissances occidentales pourraient un jour être secouées par des
révoltes sociales».
Source: fr.sputniknews.com