Confrontée à trop d’impayés, Afrimedia, la filiale française du
groupe audiovisuel panafricain Africa
24, a été placée en redressement
judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre.
Le 30 janvier dernier, le tribunal de commerce de Nanterre
a placé Afrimedia SAS France, la filiale française du groupe
panafricain Africa 24, en redressement judiciaire.
Selon les informations recueillies par Jeune Afrique Business +,
cette décision fait suite à une cessation de paiements de la société,
qui déclare avoir accumulé plus de 12,5 millions d’euros de créances
clients et estime ne pas disposer de moyens de recouvrement plus
efficaces qu’un redressement judiciaire. Pour sortir de cette situation,
une des options actuellement envisagée est de se tourner vers une
stratégie « plus corporate ».
La direction d’Afrimedia, qui fêtera ses dix ans en 2019, a
assuré à nos collègues qu’elle respecterait tous ses engagements et
poursuivrait son plan stratégique dénommé « Believe in Africa ».
Chaîne d’information 100 % africaine
La chaîne avait été créée en 2008, avec une première diffusion en février 2009, notamment
grâce au soutien financier de la Guinée équatoriale et du Cameroun,
respectivement détenteurs de 16 % et 10 % de son capital. Son
cofondateur et actuel PDG, Constant Nemale-Pouani, avait alors comme souhait de lancer une chaîne d’information 100 % africaine.
Africa 24 revendique une place dans le top 10 des chaînes
panafricaines et internationales en Afrique francophone et dans le top 5
chez les cadres et les dirigeants, selon le sondage Africascope 2016,
réalisé dans huit pays, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la RDC et le
Mali.
En 2016, la chaîne, qui emploie une centaine de personnes, a annoncé l’ambition de
lancer une déclinaison arabophone, produite à Casablanca, et une autre
anglophone à Abuja, au Nigeria, mais celles-ci n’ont pas encore vu le
jour.