Des milliers de guinéennes vêtues de
blanc ont marché dans les rues de Conakry, la capitale de la
Guinée,
pour dénoncer les violences policières meurtrières lors des
manifestations politiques.
Selon les organisatrices, dix mille femmes ont participé à la
manifestation organisée par des femmes du principal parti d'opposition,
l'UFDG.
Les manifestantes sont parties en cortège du rond-point
Hamdallaye-Concasseur, dans la banlieue de la capitale, occupant la
chaussée.
Elles devaient se disperser dans le quartier de Bambéto, quelque trois kilomètres plus loin.
Les
Guinéennes, vêtues de blanc, couleur du deuil, et portant pour
certaines un foulard rouge sur la tête pour marquer leur détermination,
arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Trop de morts,
l'Etat dort encore", "Alpha rime avec crime", en référence au président
guinéen Alpha Condé.
Les forces de sécurité n'étaient pas
visibles le long du parcours, les manifestantes ayant mis en place leur
propre service d'ordre.
Le pays fait face depuis un mois à des
manifestations qui ont fait au moins une douzaine de morts, dont
certains tombés sous les balles des forces de l'ordre.
Le président Alpha Condé a remporté les élections locales du 4 février dernier, selon les résultats officiels.
Ces
manifestations sont aux résultats de ce scrutin contestés par l'UFDG, à
un conflit dans l'enseignement qui dure depuis début février, et à un
appel à la grève générale lancé par un puissant syndicat qui avait fait
de Conakry une "ville morte" le 26 février.
BBC Afrique