
LE SCAN POLITIQUE - En déplacement en Ardèche jeudi, l'ancien président de la République a
Quand le président qui a suscité le fameux «ras-le-bol» fiscal
se montre solidaire avec un mouvement qui s'érige contre la hausse des
taxes. François Hollande était jeudi en déplacement à
Antraigues-sur-Volane (Ardèche), le village de Jean Ferrat. Après avoir
déposé une gerbe sur la tombe du chanteur disparu en 2010, l'ancien
président a échangé avec des «gilets jaunes» venus à sa rencontre. Dans
une vidéo publiée sur Twitter par France Bleu,
on le découvre en train de les encourager à poursuivre le mouvement.
«Il faut continuer à prendre la parole et faire que ça puisse déboucher,
parce qu'il faut que ça débouche. (...) Il faut que des organisations
puissent prendre en compte les revendications», déclare l'ancien chef de
l'État. Et pour cause, il avait lui-même choisi de reculer sur
l'écotaxe face à la révolte des «Bonnets rouges».
«Macron s'est décidé avant que je ne me décide»
Interpellé
par les «gilets jaunes» sur ses années à l'Élysée, François Hollande
défend son bilan. «La seule augmentation du Smic qui a eu lieu était
sous mon gouvernement. Je préfère le dire pour qu'on puisse faire la
différence», explique-t-il. L'ancien président remet notamment en avant
le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) mis en place
en 2013 et voué à être supprimé en 2019 par Emmanuel Macron. François
Hollande rappelle que son but était d'«aider les entreprises pour
qu'elles augmentent les salaires». «Grâce au CICE, je peux embaucher une
personne», témoigne une manifestante derrière lui. L'ancien président
est ravi.
«Emmanuel Macron s'est présenté avant que je ne me
décide. Il a fait son choix, ses orientations. Il doit en répondre
devant les Français», glisse l'ancien chef de l'État. Une manifestante
le coupe: «Il ne nous écoute pas!». Réponse: «Moi, je vous écoute».
François
Hollande se rendra vendredi à Montauban pour une remise de décoration
et une séance de signature. À l'occasion, il devrait à nouveau
rencontrer des «gilets jaunes». Et sûrement, là encore, glisser un petit
mot...
Source: lefigaro.fr