La sénatrice a officialisé le lancement d'un comité de soutien pour rassembler des fonds en vue d'une candidature à la Maison Blanche.
ÉTATS-UNIS - L'année 2019 n'est pas encore arrivée, mais aux États-Unis, l'échéance de novembre 2020 est déjà dans l'esprit de certains. La sénatrice Elizabeth Warren
a fait un premier pas en direction d'une candidature à l'élection
présidentielle, ce lundi 31 décembre. Cette féroce critique du président
Donald Trump devient ainsi la première personnalité d'envergure à officialiser ses ambitions.
Dans
le détail, l'élue progressiste de 69 ans a annoncé le lancement d'un
"comité de soutien" sur Twitter, destiné à rassembler des fonds en vue
d'une éventuelle candidature. Dans une vidéo, l'élue du Massachusetts
revient sur son enfance et sur l'importance du travail. "Les familles
qui travaillent aujourd'hui doivent faire face à un chemin plus
difficile (...)", affirme-t-elle. "La classe moyenne américaine est
menacée".
Elle incrimine "les milliardaires et les grandes entreprises" qui ont
"enrôlé des hommes politiques pour obtenir une plus grosse part" du
gâteau. "Peu importe d'où vous venez (...), vous méritez un chemin qui
offre des opportunités, car peu importe nos différences, la plupart
d'entre nous désire la même chose: pouvoir travailler dur, jouer avec
les mêmes règles communes et prendre soin des gens que nous aimons.
C'est l'Amérique pour laquelle je me bats".
Dans
un second tweet, elle a ajouté: "Je prendrai ma décision en début
d'année prochaine, mais une chose est sûre: je ne peux pas accomplir
cela toute seule (...). Ce n'est pas mon combat, c'est notre combat".
Certains démocrates ont reconnu "envisager" une candidature
La
sénatrice, régulièrement engagée dans des joutes sur Twitter avec le
président, revendique un ancêtre amérindien, ce qui lui a valu d'être surnommée "Pocahontas" par Donald Trump.
Depuis
des mois, certains poids lourds démocrates soignent leur image,
préparant le terrain pour une éventuelle candidature aux primaires du
parti. Certains ont reconnu "envisager" cette hypothèse, mais aucun
n'était encore entré officiellement en lice. Joe Biden, ancien
vice-président d'Obama, par exemple, a reconnu que les questions sur son
âge (76 ans) sont légitimes. Bernie Sanders a, lui, dit attendre de voir s'il est le "mieux placé" pour battre Donald Trump.
Un sondage publié en novembre sur ces démocrates plaçait Elizabeth
Warren loin derrière d'autres prétendants possibles, avec 5% des sondés
seulement lui donnant la préférence contre 26% pour l'ancien
vice-président de Barack Obama, Joe Biden, et 19% pour l'ancien candidat à la primaire de 2016, Bernie Sanders.
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