![Si l'image de la «vague» devait être utilisée, à l'échelle mondiale, la pandémie serait plutôt décrite comme une seule vague diffuse.[William WEST / AFP]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_640_360/public/000_1vz838_1_5f228c7323f43.jpg?itok=Yb975hBE)
L'expression «seconde vague» est sur
toutes les lèvres depuis quelques semaines pour décrire le
regain de
contaminations de coronavirus. Pourtant, cette nouvelle déferlante
pourrait bien ne jamais arriver.
«Le virus aime toutes les saisons» sont les mots prononcés le 28
juillet par Margaret Harris, une porte-parole de l'OMS. Une déclaration
qui remet en cause la notion de «vague épidémique» pourtant très
entendue dans les médias ou dans les discours des dirigeants politiques
ces derniers mois.
Si l'image de la «vague» devait être utilisée, à l'échelle mondiale,
la pandémie serait plutôt décrite comme une seule vague diffuse,
souligne The Guardian.
«Ça va monter et descendre un peu», a en effet précisé Margaret Harris
préférant voir dans l'épidémie de Covid-19 «quelque chose qui clapote au
niveau des pieds» plutôt qu'une succession de vagues. En effet, à
l'échelle de la planète, la flambée s'est poursuivie avec une
accélération constante du nombre de contaminations sans que le virus ne
disparaisse vraiment. Les chiffres ont doublé au cours des six dernières
semaines.
Une progression décalée de l'épidémie au niveau local
Ce qui apparaît comme des «deuxièmes vagues» dans certains pays sont
davantage le fruit d'une progression décalée de l'épidémie en fonction
des zones du territoire. Ainsi, «aux Etats-Unis, une première vague
forte mais disparate s'est déplacée par à-coups, puis plus rapidement»,
explique The Guardian. Une diffusion de la maladie qui fait penser à une
seconde vague sans véritablement en être une.
«Ce que nous constatons, ce sont des pics dans de nombreux pays, à
Leicester (au Royaume-Uni, ndlr) et ailleurs. Certaines personnes
pourraient considérer cela comme des vagues, mais si elles le font, nous
examinons des dizaines de vagues», a estimé quant à lui Keith Neal,
professeur émérite d'épidémiologie des maladies infectieuses à
l'Université de Nottingham. «Même en Australie (à Victoria), il y a
clairement une reprise, mais la maladie n’était qu’à de faibles niveaux
au départ», a-t-il aussi indiqué.
Par
CNEWS