Le général Hugo Carvajal, ex-chef du renseignement
militaire sous Hugo Chavez (1999-2013),
recherché par les Etats-Unis pour narcotrafic, a reconnu Juan Guaido et appelé l'armée à rompre avec Maduro.
recherché par les Etats-Unis pour narcotrafic, a reconnu Juan Guaido et appelé l'armée à rompre avec Maduro.
C’est
sur les réseaux sociaux, comme ceux qui l’ont précédé, qu’Hugo Carvajal
a décidé de retourner sa veste. Ce général à la retraite, actuel député
du PSUV, le parti socialiste unifié du Venezuela, c’est-à-dire la
formation de Nicolas Maduro, appelle les soldats vénézuéliens à la
désobéissance. Une armée qui serait, selon lui, dans le même état que le
pays, c’est-à-dire aux abois.
Dans son message diffusé la nuit dernière, Hugo Carvajal se met à
disposition de Juan Guaido, le président par intérim autoproclamé, avec
pour objectif de rétablir l’ordre constitutionnel, la démocratie et de
convoquer des élections libres.
Ce général, considéré comme un très proche collaborateur du défunt
Hugo Chavez a décidé de franchir le pas et, en se prononçant en faveur
de Juan Guaido, il espère bénéficier de la loi sur l’amnistie promulguée
par l’Assemblée nationale.
« Président de la République bolivarienne du Venezuela, Juan Guaidó
Márquez, voici un soldat de plus pour les causes de la liberté et de la
démocratie, utile pour rétablir l'objectif de rétablissement de l'ordre
constitutionnel nous permettant de demander des élections libres...»,
déclare-t-il dans la vidéo publiée sur son compte Twitter. Il reconnaît
Juan Guaido comme président et appelle l'armée à rompre avec Maduro.
Hugo Carvajal est réclamé par la justice américaine
Hugo Carvajal, qui a dirigé les services de renseignements militaires
pendant de nombreuses années, est réclamé par la justice américaine
pour des affaires liées au trafic de drogue. L’homme fort des services
d’intelligence vénézuéliens pendant toute une décennie avait été arrêté
en 2014 sur l'île néerlandaise d'Aruba et risquait l'extradition aux
Etats-Unis. Après plusieurs jours d'intenses négociations entre les
Pays-Bas et l'Etat vénézuélien, il était rentré libre au Venezuela et
avait été accueilli en héros.
Surnommé « El Pollo » (le poulet), Hugo Carvajal joue son va-tout en
décidant de se prononcer contre Nicolas Maduro. Une initiative qui ne le
met pas forcément à l’abri d’éventuelles poursuites de la part de la
justice américaine.
Par
RFI