
Maixent Accrombessi, l'ancien directeur de cabinet d'Ali
Bongo Ondimba, qui occupait toujours le
poste de Haut représentant
personnel du chef de l'État, a été démis de ses fonctions vendredi 29
mars lors du Conseil des ministres.
Victime d’un accident vasculaire cérébral en août 2016, Maixent Accrombessi n’était déjà plus le tout-puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. Mais il n’avait pas pour autant disparu des radars gabonais.
Jusqu’à ce vendredi 29 mars, il occupait toujours le poste – en grande
partie honorifique – de Haut représentant du président. Il conservait
même un bureau – le même que lorsqu’il était « dircab » – au palais du
Bord de mer.
Mais cette époque est désormais révolue. « Maixent
» a été démis de ses fonctions et « remis à la disposition de son
administration d’origine », lors du dernier Conseil des ministres.
Diminué physiquement depuis ses ennuis de santé, il ne se rendait déjà
plus guère au palais présidentiel. Vivant entre Dakar, le Bénin et
Londres, il fréquente en réalité très peu Libreville, où il conservait
toutefois de l’influence, notamment auprès de Jean-Fidèle Otandault,
ministre du Budget.
Ennuis judiciaires à Paris
Maixent Accombressi a surtout fait parler de lui le 17 mars
au Bénin, où il a été intronisé chef des Houndji-Hountondji, lignée
royale de l’ancien Dahomey. Le natif de Cotonou en 1965 a succédé à son
père, Médard, décédé en 2016. Mais son avenir pourrait en fait se jouer
loin de ses terres béninoises, à Paris.
Il a été mis en examen par la justice française en décembre 2017
dans l’affaire Marck, du nom de la société française d’équipement de
sécurité ayant signé des contrats avec le Gabon en 2005. La juge Claire
Thépaud – qui a succédé à Serge Tournaire – le soupçonne d’avoir touché
de l’argent en échange de l’attribution d’un marché de sept millions
d’euros. Il pourrait être convoqué à Paris dans les prochains mois.