En France, on attendait les réponses de l'exécutif
face aux « dysfonctionnements » des services de
sécurité constatés samedi dernier sur les Champs-Elysées lors du XVIIIe acte des « gilets jaunes ». Le chef de l'Etat a réuni, lundi 18 mars 2019, le Premier ministre Edouard Philippe ainsi que ses trois ministres chargés de l'Intérieur et de la Justice. Edouard Philippe a annoncé plusieurs mesures de fermeté et le remplacement du préfet de police de Paris.
sécurité constatés samedi dernier sur les Champs-Elysées lors du XVIIIe acte des « gilets jaunes ». Le chef de l'Etat a réuni, lundi 18 mars 2019, le Premier ministre Edouard Philippe ainsi que ses trois ministres chargés de l'Intérieur et de la Justice. Edouard Philippe a annoncé plusieurs mesures de fermeté et le remplacement du préfet de police de Paris.
► La nomination d'un nouveau préfet de police à Paris
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé qu'un nouveau préfet de police de Paris serait nommé mercredi.
Le
préfet de Nouvelle Aquitaine Didier Lallement, réputé pour avoir un
caractère bien trempé, succèdera à Michel Delpuech, alors que Matignon a
mis en cause « des consignes inappropriées » dans l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD) samedi 16 mars.
M.
Delpuech, 66 ans, était régulièrement donné partant depuis l'affaire
Benalla et les polémiques à répétition sur la gestion de l'ordre public
dans la capitale.
► Les manifestations interdites sur les Champs Elysées
Les manifestations de « gilets jaunes » seront par ailleurs interdites dans plusieurs quartiers de France, dont les Champs-Elysées saccagés
samedi, si des « éléments ultras » sont présents, a annoncé le chef du
gouvernement lors d'une déclaration à la presse prononcée sur un ton
solennel à Matignon.
« Nous interdirons les manifestations se
revendiquant des " gilets jaunes " dans les quartiers qui ont été les
plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence
d'éléments « ultras » et de leur volonté de casser. Je pense
bien évidemment aux Champs-Élysées à Paris, à la place Pey-Berland à
Bordeaux, à la place du Capitole à Toulouse », où « nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements », a-t-il expliqué.
► Hausse des contraventions
Le Premier ministre a annoncé par ailleurs l'augmentation « très nette »
de la contravention pour participation à une manifestation interdite.
Les amendes, actuellement de 38 euros passeraient à 135 euros, selon
Matignon.
Selon Edouard Philippe, « ce n'est pas un hasard si
les casseurs se remobilisent alors que le débat (le grand débat organisé
par l'exécutif depuis janvier, ndlr) est un succès. Ce que veulent ces
gens, ce n'est pas le dialogue. Leur seule revendication, c'est la
violence, et les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances
avec ces casseurs ».
Edouard Philippe a indiqué avoir donné
des instructions pour que les éventuels appels à la violence émanant de
« personnalités » du mouvement soient systématiquement signalées à la
justice par le ministère de l'Intérieur.