Les joueuses du Nigeria, les Super Falcons ont organisé une
manifestation de sit-in samedi soir,
refusant de quitter leur hôtel en
France jusqu’à ce que toutes leurs primes soient versés, à la suite de
leur élimination de la Coupe du monde féminine.
Les joueuses ont confié à ESPN qu’elles avaient droit à deux millions
de nairas (environ 5 600 dollars américains) de primes contre la Gambie
et le Sénégal depuis deux ans, mais qu’elles n’ont reçu que la moitié
de cette somme. Elles disent également qu’on leur doit cinq jours
d’indemnité journalière pendant la Coupe du monde.
“Ils nous ont payé 1 million [naira]et ont dit que c’était tout. Nous
voulons qu’ils paient le reste. Une partie de cet argent provient d’il y
a deux ans, l’autre d’il y a trois ans. Et ils nous doivent également
cinq jours d’indemnité journalière ici en France.”
“Avant la Coupe du Monde, nous leur avons demandé un rendez-vous afin
de discuter de nos bonus en Coupe du Monde, comme ils l’avaient fait
avec l’équipe masculine l’an dernier. Ils ont ignoré la lettre et
personne n’a rien dit jusqu’à présent “, a déclaré une joueuse à ESPN.
Les joueuses exigent également de la FIFA leur part des frais de
participation à la Coupe du Monde, même si les organisateurs du tournoi
ne doivent pas les payer avant septembre.
Le président de la Fédération nigériane de football, Amaju Pinnick, a
déclaré à ESPN que toutes les indemnités en suspens avaient été
versées. “Nous leur avons payé tout ce qui leur est dû”, a-t-il déclaré.
“La seule chose qui reste à faire, ce sont les frais de participation
de la FIFA, qui ne devraient pas arriver avant le tournoi. Mais elles
insistent pour être payées, car elles ont parlé à des joueuses
camerounaises et françaises qui leur ont dit qu’elles avaient déjà reçu
les leurs.”
Ce n’est pas la première fois que l’équipe féminine nigériane
organise une manifestation pour réclamer des primes. Après avoir
remporté le titre africain au Cameroun en 2016, l’équipe est rentrée
chez elle et a organisé une manifestation publique dans les rues de la
capitale, Abuja, pour exiger le paiement de leurs indemnités en suspens.
En 2004, l’équipe a également passé trois jours à son hôtel en
Afrique du Sud après avoir remporté le titre africain jusqu’à ce que les
indemnités soient réglées.
Par Afrikmag.com