Une partie des 138 jeunes avait manifesté à La Havane pour obtenir le paiement de vingt-sept mois
d’arriérés de bourse.
Les autorités du Congo-Brazzaville ont
rapatrié, mardi, 138 étudiants originaires de ce pays et inscrits à
l’université à Cuba, dont une partie avait manifesté à La Havane pour
obtenir le paiement de leur bourse, a-t-on appris mercredi 19 juin de
source diplomatique.
En mai, le gouvernement congolais avait précisé à l’AFP qu’une partie de ces étudiants rentreraient au pays pour « avoir réclamé violemment leur bourse d’étude » et l’autre pour avoir enregistré de « mauvais résultats scolaires ».
Ces étudiants, dont certains « avec leurs bébés », sont partis mardi de Cuba et arrivés mercredi matin à Brazzaville, a indiqué une source diplomatique à La Havane.
Ils ont été escortés dans l’avion par cinq policiers et trois agents de sécurité, tous congolais.
« Tous
les étudiants sont bien arrivés avec leurs dossiers académiques et le
ministre de l’enseignement supérieur fera de son mieux pour leur
réorientation », a précisé la même source, assurant qu’ils ne seraient pas sanctionnés dans leur pays.
« Succession d’échecs »
Le ministre congolais des affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, avait estimé en mai que les étudiants protestataires « avaient franchi la ligne rouge »
en ayant violemment réclamé le paiement de leurs arriérés de bourse fin
mars devant l’ambassade du Congo à La Havane, déclenchant
l’intervention de la police cubaine. « Les autorités cubaines ne souhaitent plus les voir sur leur territoire », avait-il ajouté.
Les autres étudiants sont rapatriés « pour avoir connu une succession d’échecs aussi bien en médecine que dans l’apprentissage de la langue officielle de Cuba », l’espagnol, avait affirmé de son côté Bruno Jean-Richard Itoua, ministre congolais de l’enseignement supérieur.
Jusqu’en
mars, les étudiants congolais à Cuba accumulaient vingt-sept mois
d’arriérés de bourse, selon M. Itoua, qui a affirmé que douze mois leur
ont été versés après les manifestations.
Cuba
accueille chaque année des centaines de jeunes, venus principalement
d’Amérique latine et d’Afrique pour étudier la médecine sur l’île, avec
des bourses de leurs pays pour couvrir leurs dépenses personnelles.
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