
L’élection
présidentielle en Algérie est de nouveau annulée, pour la deuxième fois
en moins de trois
mois, alors que le chef d'État par intérim, Abdelkader Bensalah, a appelé tous les partis politiques du pays à lancer un «dialogue ouvert» en vue d’organiser un scrutin à très court terme.
mois, alors que le chef d'État par intérim, Abdelkader Bensalah, a appelé tous les partis politiques du pays à lancer un «dialogue ouvert» en vue d’organiser un scrutin à très court terme.
Depuis
bientôt quatre mois, l’Algérie vit au rythme d’un mouvement de
contestation populaire qui a commencé à la mi-février par une manifestation
contre un cinquième mandat du Président Abdelaziz Bouteflika. Depuis,
les gens descendent dans les rues chaque vendredi. La situation
politique semble s’engouffrer dans une impasse totale, est-il dit dans
l’éditorial du Monde.
Dimanche
2 juin, le Conseil constitutionnel a décidé de reporter la
présidentielle qui était prévue pour le 4 juillet. En effet, seuls deux
candidats inconnus se sont déclarés partants pour la course
présidentielle. C’est la deuxième fois en trois mois que la présidentielle
est annulée. Aucune date n’a été fixée pour une nouvelle élection,
alors que le mandat du chef d'État par intérim prend fin officiellement
le 9 juillet et que le Conseil constitutionnel vient de prolonger son
mandat pour une durée indéterminée.
Les Algériens sont encore une fois descendus dans les rues vendredi 7
juin, premier vendredi de manifestations depuis le report de la
présidentielle, avec une revendication unanime adressée au chef d'État par intérim, Abdelkader Bensalah,
et au chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah:
«Dégagez!». Ils dénoncent notamment une mainmise du «système Bouteflika»
et reprochent à l'armée d'être responsable de cette situation de
blocage politique, s'obstinant à faire respecter l'article 102 de la
Constitution, poussant ainsi à l'organisation de la présidentielle alors
qu'elle est rejetée par la population.
Abdelkader
Bensalah, a appelé jeudi 6 juin tous les partis politiques du pays à
lancer un «dialogue ouvert» en vue de préparer l'élection
présidentielle, initialement prévue le 4 juillet, mais reportée par le
Conseil constitutionnel à une date non définie.
Conformément à la Constitution, M.Bensalah, président du Conseil de
la nation, la chambre haute du parlement, a été désigné chef de l'État
par intérim le 9 avril, une semaine après la démission d’Abdelaziz Bouteflika,
après 20 ans au pouvoir, sous la pression de la rue et de l'armée. La
Constitution prévoit que son intérim dure 90 jours, durant lesquels il
doit organiser une présidentielle, qui était prévue le 4 juillet, et
remettre le pouvoir au nouvel élu.
Par sputnik