Les États-Unis souhaitent investir plus dans le secteur privé africain

L’Amérique va tenter de se réconcilier avec ce que Donald Trump appelait les « shit-hole countries »
durant trois jours à Maputo. Chefs d’État, dirigeants d’entreprises, décideurs et experts seront attendus à ce 12e sommet Afrique-États-Unis s’ouvre ce mardi 18 juin dans la capitale mozambicaine.
Onze chefs d’État, principalement venus d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe ont fait le déplacement à Maputo. Ils sont accompagnés de centaines de dirigeants d’entreprises, de responsables d’institutions et d’experts en tout genre, mais ils ne verront pas Donald Trump.
Nouvelle stratégie américaine en Afrique
Le président américain sera représenté par la sous-secrétaire aux affaires économiques, Karen Dunn. Une absence qui fait tache alors qu’en décembre dernier Washington dévoilait sa stratégie pour contrer l’influence de la Chine en Afrique.
Washington cède en effet aux grandes messes continentales, devenues une forme de tradition pour les grandes puissances. Le gouvernement américain espère contrebalancer l’influence croissante de Pékin et de Moscou sur le continent. Les États-Unis très critiques envers une politique chinoise qu’ils qualifient de « diplomatie de la dette » ont réformé leurs outils d’influence. Ils ont mis sur pied une nouvelle société de financement, l’USIDFC qui va notamment englober l’OPIC, l’outil de financement américain pour le secteur privé africain.

L’USIDFC devrait pouvoir mobiliser 60 milliards de dollars pour les pays en voie de développement, dont une part substantielle pour l’Afrique. L’Amérique qui reste toujours l’un des principaux investisseurs sur le continent entend tout miser sur le secteur privé. A contrario, l’aide au développement bilatérale va diminuer ainsi que la participation américaine aux missions de maintien de la paix de l’ONU.
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