
Accusé de 40
tentatives de meurtre et d’acte terroriste, Brenton Tarrant a fini par
plaider coupable. Sa
sentence sera prononcée à l’issue de trois jours
d’audience, au mois d’août.
Brenton Tarrant, auteur des attentats
contre deu mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande), en 2019, a
renvoyé ses avocats, lundi 13 juillet. Le terroriste australien doit
être fixé sur sa sentence le 24 août, et sa décision fait craindre qu’il
ne fasse de cette audience une tribune pour promouvoir le suprémacisme
blanc.
Lundi, au cours d’une
audience préliminaire, le juge de la Haute Cour de Nouvelle-Zélande à
Christchurch, Cameron Mander, a autorisé ses deux avocats, Shane Tait et
Jonathan Hudson, à se retirer de la procédure à la demande de leur
client. Un avocat se tiendra cependant disponible pour l’audience du
mois prochain, dans le cas où l’auteur de la tuerie changerait d’avis.
Brenton
Tarrant, qui avait jusqu’alors toujours nié les accusations passibles
de la réclusion à perpétuité, était revenu sur sa décision en mars en
plaidant coupable. Il n’y aura donc pas de procès, la sentence sera
prononcée à l’issue de trois jours d’audience.
« Une tribune pour promouvoir ses idées »
Le
15 mars 2019, équipé d’un arsenal d’armes semi-automatiques,
l’Australien avait ouvert le feu dans deux mosquées lors des prières du
vendredi, tuant 51 personnes, toutes musulmanes, dont des femmes et des
enfants. Il avait diffusé les images des attentats en direct. Il est
également accusé de 40 tentatives de meurtre et d’acte terroriste.
Le
président de l’Association des musulmans de Nouvelle-Zélande, Ikhlaq
Kashkari, s’est interrogé sur les motivations de la décision de Brenton
Tarrant, redoutant que les victimes ne soient à nouveau traumatisées
s’il se servait de cette audience pour faire état de ses idées d’extrême
droite.
« Ma première
inquiétude a été de savoir si ce type allait se servir de cette tribune
pour promouvoir ses opinions et ses idées. »
La
porte-parole du Conseil des femmes musulmanes de Nouvelle-Zélande,
Anjum Rahman, a estimé que beaucoup ne voudront pas entendre le
terroriste s’exprimer.