A moins de quatre mois de l'élection présidentielle du 3 novembre,
Donald Trump a changé de
stratégie en optant pour un nouveau directeur
de campagne mercredi. Cette nomination intervient alors que le 45e
président américain se situe en mauvaise posture dans les sondages,
décrédibilisé dans une partie de l'opinion par l'ampleur de la crise du
coronavirus aux Etats-Unis.
« Je suis ravi d'annoncer que Bill
Stepien a été promu au poste de directeur de la campagne Trump », a
écrit le président dans une déclaration publiée sur Facebook.
Jusqu'à présent chef de campagne adjoint, Bill Stepien est désormais en
charge de définir la nouvelle stratégie pour que l'actuel locataire de
la Maison blanche puisse briguer un second mandat.
L'ancien
titulaire du poste, « Brad Parscale, qui est avec moi depuis très
longtemps et a dirigé nos stratégies numériques et statistiques,
conservera ce rôle, et sera conseiller principal de la campagne », a
ajouté le président.
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs
couraient à Washington autour de potentiels bouleversements au sein de
son équipe. Le devenir de Brad Parscale, qui avait été nommé directeur
de campagne dès février 2018, est rapidement devenu très incertain.
Les
deux hommes « étaient tous deux très impliqués dans notre victoire
historique en 2016 et j'ai hâte de remporter une deuxième très
importante victoire avec eux », a poursuivi Donald Trump.
« Grosse tempête »
Pour
rebondir face aux critiques découlant de son impuissance face à la
crise sanitaire, Donald Trump avait organisé fin juin un grand meeting
de campagne à Tulsa, dans l'Oklahoma. La manœuvre s'est révélée un
fiasco, avec de nombreuses rangées de sièges vides, et des
contaminations en hausse dans la ville deux semaines plus tard.
Adepte
de prises de parole sur les estrades de campagnes devant des partisans
chauffés à blanc, le fervent orateur a été contraint de repousser
l'organisation d'un nouveau meeting début juillet. La raison officielle :
une « grosse tempête ».
L'ancien
directeur de campagne, Brad Parscale, s'est retrouvé raillé sur les
réseaux sociaux après son tweet partagé le 7 mai. « Depuis près de trois
ans, nous construisons une campagne de mastodonte (Étoile noire) »,
avait-il publié, comparant ainsi « la puissance de feu » de son équipe à
celle du vaisseau de la saga Star Wars. Les internautes se sont
empressés de rappeler que la seconde Étoile noire explose à la fin de
l'épisode VI.
Pendant ce temps, le candidat démocrate et ancien vice-président Joe
Biden, profite, lui, de la situation : il devance le président
républicain de neuf points de pourcentage dans la moyenne des sondages
nationaux effectuée par le site RealClearPolitics.
Aux
Etats-Unis, le nombre de contaminations au coronavirus s'élève ce jeudi
à près de 3,5 millions et près de 137 000 personnes sont décédées en
raison de la maladie. L'épidémie a augmenté dans 41 États au cours des
deux dernières semaines, selon une base de données du New York Times.
Par Leparisien, N.J. avec AFP