POLITIQUE - Dans les instances dirigeantes du Rassemblement national, tous ne passeront pas l’été.
Ce vendredi 31 juillet, Le Figaro rapporte que Marine Le Pen
a en effet évincé de la commission d’investiture de son parti plusieurs
cadres de premier plan, tenants d’une ligne plus droitière, en vue des
élections régionales.
Parmi eux, les eurodéputés Nicolas Bay et
Gilbert Collard. Auprès du quotidien, ce dernier annonce qu’il va
carrément quitter sous peu l’état-major du parti. ” Je vais démissionner
du bureau national. La lettre part demain. Comme ça, ils n’auront pas à
me virer”, confie l’avocat, précisant prendre ses “distances” tout en
restant “mariniste comme au premier jour”. Ex-maire RN des 13e et 14e
arrondissements de Marseille, Sandrine D’Angio (par ailleurs nièce de
Stéphane Ravier) a également été écartée.
Ce mouvement national s’accompagne d’une purge au niveau local. Toujours selon Le Figaro, Antoine
Mellies (réputé proche de Marion Maréchal) a perdu la présidence de la
fédération du Rhône. Destin comparable pour Frédéric Boccaletti,
président du groupe RN au conseil régional de Provence-Alpes-Côte
d’Azur, qui ne figurera pas sur la liste des candidats pour les
sénatoriales.
Éternelle lutte interne
Ces évictions
rappellent l’éternel affrontement au sein du parti entre les tenants
d’une ligne plus droitière et identitaire, le RN “du sud” incarné un
temps par Marion Maréchal, et les partisans d’une ligne plus
souverainiste, le RN “du nord”, façonnée par Marine Le Pen depuis son
élection à la tête du FN en 2011.
Pas très étonnant dans ce contexte de voir les noms d’anciens
philippotistes, Thomas Laval et Kelly Betesh, tous deux passés par Les
Patriotes, circuler pour un éventuel retour dans le giron du
Rassemblement national. Commentaire autant ironique qu’amer d’un cadre
partisan de la ligne identitaire: “notre Présidente fait toujours ce qui
est le mieux pour la victoire de nos idées”.