La confiance de Musk renforcée par de bons résultats
Alors que Wall Street estimait à
11,5 milliards de dollars les revenus du second trimestre 2021 de Tesla,
le chiffre consolidé s'élève finalement à 11,96 milliards. Lors de la
téléconférence qui a suivi l'annonce de ce bilan, le patron de
l'entreprise en a profité pour se lâcher sur Apple. Ainsi, lorsqu’on lui
a demandé d’être plus explicite sur son projet de rendre accessible le réseau de Superchargeurs aux non-propriétaires de véhicules Tesla
- ce qui implique le passage par une application mobile -, l'entrepreneur a répondu sans détour :
« Nous voulons mettre l'accent sur le fait que notre but est de supporter l'avènement des énergies durables. Ce n'est pas de créer un jardin cloisonné et l'utiliser pour matraquer nos concurrents, contrairement à d'autres entreprises. *tousse* Apple *tousse* ».
Une pique très clairement dirigée
vers l'App Store, par le biais duquel Apple contrôle assez strictement
quels logiciels peuvent être installés sur les iPhone. Contrôle qui lui
vaut notamment un combat judiciaire au long cours avec Epic Games
, développeur du jeu vidéo Fortnite. Apple est également
connue pour cloisonner ses produits : chargeurs uniques, composants
électroniques non changeables, difficile interopérabilité de ses
logiciels sont ainsi des reproches qui lui sont fréquemment adressés.
Apple arrive sur les plates-bandes de Tesla
Musk a enchaîné avec un deuxième
tacle après une question sur l'utilisation du cobalt dans les batteries
au lithium des voitures Tesla. Le dirigeant a immédiatement démenti en
expliquant que les batteries étaient fabriquées avec très peu de cobalt,
avant d'ajouter qu'Apple, a contrario, en utilisait en quantités
importantes dans les batteries de ses smartphones et ordinateurs.
Cette question au sujet du cobalt
n’a rien d’anodin : en 2019, Tesla et Apple avaient été toutes deux
épinglées dans un rapport montrant que les géants se fournissaient en
cobalt raffiné extrait de mines, notamment en République démocratique du
Congo, exploitant le travail forcé d’enfants. Si le ménage dans leurs
fournisseurs a, semble-t-il, été fait depuis l’année dernière, les
traces de ce scandale restent encore aujourd’hui.
Mais pourquoi Elon Musk s’en est-il
pris de la sorte à Apple ? Certains pensent que ces attaques sont liées
au fait que la marque à la pomme serait en train de travailler sur sa
propre voiture électrique (nom de code « Titan ») et serait, pour ce
projet, allée chercher directement des ingénieurs, cadres et autres
employés dans les rangs de Tesla. Une manœuvre qui aurait été très peu
appréciée par Musk… qui n'a pourtant guère hésité, à une époque, à débaucher chez Apple
pour gonfler les rangs de son entreprise.
Source : 9to5mac .