
Le Bitcoin
suscite un engouement important ces dernières semaines. Après être resté
relativement
stable jusqu’à la mi-octobre, le prix de la cryptomonnaie s’est
rapidement envolé. Pour y voir plus clair, Jacques Sapir recevait Philippe
Herlin, économiste, et Dominique Garabiol, directeur de banque.
Où
s'arrêtera le Bitcoin? La hausse de ces derniers jours se fait
à un rythme tel que l'on peut penser que l'on est face à une bulle spéculative.
Au-delà de sa valeur, le Bitcoin pose plusieurs questions d'importance,
notamment celle de son rapport avec l'État.
Le Bitcoin
est une monnaie qui «fonctionne sur un réseau décentralisé», explique Philippe
Herlin, économiste au Conservatoire national des arts et métiers. Et ce qui
fait son originalité, c'est sa visibilité: «Les transactions sont diffusées en
clair sur l'ensemble du réseau, elles sont visibles de tout le monde […] C'est
comme si on allait sur le site de la BNP et qu'on voyait les différentes
transactions entre les numéros de compte». Et ce qui fait sa valeur, c'est sa
rareté: «c'est que le nombre du Bitcoin va être limité, il n'y en aura jamais
plus de 21 millions, actuellement on est presque à 17. C'est une ressource
rare, ça a été décidé dès le départ dans l'algorithme par les fondateurs du
Bitcoin pour s'opposer aux planches à billets». Philippe Herlin considère qu'on
peut donc parler «d'or numérique».
Le Bitcoin
ne va pas forcément à l'encontre des banques: Dominique Garabiol, directeur de
banque et professeur associé à l'université Paris 8, précise que cette
cryptomonnaie est assez appréciée par les banques et permet de faciliter
certaines pratiques, notamment «pour la conclusion des contrats». Toutefois, il
cite ainsi le directeur de la banque de France qui estime lui que le Bitcoin
n'a rien d'une monnaie, parce qu'il n'y «a pas de responsable». selon Sputnik
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