Dans un climat de tensions diplomatiques entre Kinshasa et
Bruxelles, l'ambassadeur belge en RDC,
Bertrand de Crombrugghe, a quitté
la capitale congolaise lundi pour des « discussions » et des « réunions
internes » en Belgique.
« Il n’a pas été rappelé. » Au ministère belge des
Affaires étrangères, son porte-parole Didier Vanderhasselt tient à
calmer les esprits. L’ambassadeur de la Belgique en RDC, Bertrand de
Crombrugghe, est « simplement retourné à Bruxelles pour prendre part à
des discussions et des réunions internes », précise-t-il à Jeune Afrique.
Bertrand de Crombrugghe est arrivé à Bruxelles ce lundi. Ce
rappel pour consultation qui ne dit pas son nom intervient dans un
contexte de tensions diplomatiques entre la RDC et la Belgique.
Kinshasa exige en effet la
cessation des activités de l’agence de développement belge sur
son territoire et la fermeture du dispositif consulaire « Maison
Schengen ».
La « Maison Schengen » encore opérationnelle
Cette double mesure de rétorsion a été prise par les
autorités congolaises après la décision de la Belgique de suspendre sa
coopération d’État à État dans le secteur du développement. Mais, « pour
le moment, la Maison Schengen est toujours ouverte, indique un
diplomate belge à Kinshasa. Elle continue à délivrer des visas ».
En fait, fermer la « Maison Schengen » est une « matière qui
ne relève pas de la compétence de la RDC mais de celle des États
européens et souverains qui ont délégué à la Belgique l’examen des
demandes de visas les concernant », complète une autre source
occidentale basée dans la capitale congolaise. Kinshasa appréciera.
Vendredi, lors de sa première conférence de presse depuis plus de cinq ans,
le président Joseph Kabila avait affirmé : « Il n’y a pas d’animosité
avec la Belgique qui doit comprendre que la RDC n’est plus une colonie.
Notre décision a été prise sans passion. ».
Source: Jeune Afrique