
《je me suis retrouve a New York City, dans cette fete du Pen-America, le syndicat des ecrivains
qui
a mene une campagne extraordinaire pour ma liberation. C'etait
etraordinaire dans cette salle-ci qu'on voit a moitie seulement, il
y'avait plus de cent personnes, et les cris, les youyous. La presidente
du Pen-America m'avait dit que je n'avait droit qu'a une seule phrase,
une seule phrase, et elle m'avait d'ailleurs mis en garde de ne pas
tenir un long discours. Eh bien, la phrase est venue spontanement - 'I
am a free man!' Je l'ai dite trois fois, et les cris de la foule ne
faisait que monter - 'I am a free man!' Dire que j'etais le heros de la
fete, c'est peu dire. Le lendemain je me retrouvais chez mon editeur
americain, FSG, a New Nork City aussi, lui qui m'avait dit que pour les
employes de FSG, je suis un heros. Et c'est ainsi que j'ai ete traite -
tous connaissaient mon nom, et je parle d'une cinquantaine de personnes.
Que c'etait beau, beau et beau. Etre au sommet du monde c'est cela.》
Patrice Nganang
