
La démission de Robert Mugabe a été si soudaine et
pacifique, à la grande surprise de plusieurs
observateurs de la scène
politique du Zimbabwe. Que se cachait-t-il derrière cette démission ?
C’est la question qui taraudait les esprits.
Mais
les secrets sur sa démission se révèlent peu à peu. Selon un
collaborateur de l’ancien dirigeant, pour faire pression sur Mugabe,
l’armée avait noté qu’il pourrait être « lynché » comme l’ancien
président libyen s’il refusait de quitter le pouvoir.
« Les généraux nous ont envoyé un message assez effrayant en
nous disant, allez voir le président et dites-lui de bien prendre
conscience de la situation », a déclaré dimanche à la presse son ancien
porte-parole, George Charamba.
« La possibilité existait d’un scénario à la libyenne, où le
président aurait été arraché de sa résidence et lynché », a souligné
Charamba dans un entretien publié par Daily News Sunday.
Quand les manifestations prenaient de l’ampleur, l’armée
avait prévenu qu’il lui serait impossible « de braquer ses armes contre
des civils qui marchent pour exiger la démission du président et qui
menacent de répandre du sang », a-t-il ajouté
Il a également révélé que pour tenter de sauver sa
présidence, Robert Mugabe avait nommé une nouvelle fois M. Mnangagwa à
son poste de vice-président. Mais ses efforts ont été vains.
Il faut souligner que Kadhafi a été tué par une foule en
2011, lors de la révolution en Libye. Mugabe a été sage en évitant qu’un
tel scénario se produise au Zimbabwe.
Source: afrikmag.com