
La conférence épiscopale du Tchad
estime que la modification de la constitution que le pays s'apprête
à
opérer nécessite une consultation populaire au lieu passer par
l'assemblée nationale.
Les évêques s'inquiètent de la manière dont
se fait le passage à la quatrième république. Ils se sont réunis du 12
au 19 avril à N'Djamena et demandent la tenue d'un referendum pour le
projet de loi de la nouvelle constitution.
Yves Allangomi,
secrétaire général et porte-parole de la (CET) la Conférence des Évêques
du Tchad estime que « ce processus risque de fausser gravement les
règles démocratiques car il porte des germes de la division des cœurs
des citoyens ».
Quelques jours auparavant, 7 organisations de la
société civile avaient demandé aux députés siégeant à l'Assemblée
Nationale, de rejeter le projet de loi soumis pour adoption.
Selon
Mahamat Nour Ibedou, porte-parole du Collectif des Organisation de la
Société Civile, « les députés sont illégitimes depuis 2015 et ne sont
pas fondés à adopter une quelconque constitution, ni engager le peuple
Tchadien ».
Le Conseil des ministres du Tchad a adopté le 11
avril dernier le projet de Constitution, c'est l'une des recommandations
du forum national dit inclusif qui s'est tenu le mois dernier à
N'Djamena.
BBC Afrique