
Sommé de clarifier sa position vis-à-vis du futur
parti unifié RHDP, le président de l’Assemblée
nationale Guillaume Soro a
lancé depuis le début de l’année une offensive médiatique et politique,
confirmant un peu plus son rapprochement avec Henri Konan Bédié.
Ses déclarations ont sans doute pris de court
ses adversaires au sein du Rassemblement des républicains (RDR, parti
présidentiel, dont il est membre). Depuis son village natal, dans le
septentrion ivoirien, Guillaume Soro a multiplié les piques et les
réponses indirectes au sujet du futur parti unifié, le Rassemblement des
houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
« J’ai entendu quelqu’un dire qu’il va me chasser. Il veut m’humilier
ou il veut m’insulter ? Il peut me chasser, moi ? Bon, comme je le dis,
les temps ont changé. Comme les temps ont changé, même tous les
gringalets peuvent parler aussi », a lancé le 1er janvier Guillaume
Soro, sur un ton à la fois familier et ironique, devant des cadres et
des chefs de communautés villageoises, invités à partager avec lui un
repas de Nouvel An.
Le président de l’Assemblée nationale, qui a volontairement omis de
clôturer la session parlementaire 2018, répondait ainsi à Adama Bictogo,
vice-président du RDR et président du comité d’organisation du congrès du RHDP, prévu le 26 janvier.
Au cours d’une conférence de presse, Adama Bictogo, un proche du
Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, rival de Guillaume Soro, avait
demandé que chaque personnalité se réclamant de la majorité
présidentielle clarifie sa position vis-à-vis du parti unifié à
constituer.
Sera-t-il présent au congrès du RHDP ?
« Chacun doit se déterminer. Évidemment, si vous êtes président de
l’Assemblée nationale que vous n’adhérez pas au RHDP ou que vous avez
décidé de ne pas être RHDP, n’attendez pas qu’on vous demande de partir,
déposez le tablier », avait souligné Bictogo, qui se faisait l’écho
d’une opinion largement répandue au sein des partisans d’Alassane
Ouattara.
Source: jeune afrique