C’est une nouvelle étape dans l'interminable
« affaire Tapie ». Ce lundi 11 mars s'ouvre en France un
nouveau procès pour « escroquerie » et « détournement de fonds publics » à l'encontre de l'homme d'affaires Bernard Tapie et de 5 autres prévenus. Bernard Tapie devra s’expliquer aujourd’hui sur plusieurs faits.
nouveau procès pour « escroquerie » et « détournement de fonds publics » à l'encontre de l'homme d'affaires Bernard Tapie et de 5 autres prévenus. Bernard Tapie devra s’expliquer aujourd’hui sur plusieurs faits.
C'est
un Bernard Tapie toujours virulent qui devrait se présenter devant la
justice. D'ailleurs, il a déclaré que pour garder toute sa lucidité
pendant le procès, il arrêtait son lourd traitement contre le cancer.
Aujourd'hui,
il doit se défendre de tout conflit d'intérêts en sa faveur lors de
l'arbitrage en 2008 de l'« affaire Adidas », aussi appelée « affaire Crédit Lyonnais » ou encore « affaire Tapie ».
La
justice doit dire avec ce procès si l'un des juges qui a condamné
l'Etat à verser plus de 404 millions d'euros à Bernard Tapie en 2008
était sous l'influence de l'homme d'affaires.
Pour cause, une enquête ouverte en 2012 indique que ce juge, Pierre Estoup,
était depuis longtemps proche de Me Maurice Lantourne, l'avocat de
Bernard Tapie. Les deux hommes devront donc eux aussi répondre aux
magistrats.
Si le tribunal conclut à un conflit d'intérêts, cela ne pourra qu'aggraver le cas de Bernard Tapie déjà condamné en 2015
à rembourser à l'Etat les plus de 400 millions d'euros perçus en 2008. A
l'inverse, s'il n'y a pas eu conflit d'intérêts, Bernard Tapie
disposera d'un nouvel atout pour faire valoir la légitimité de
l'arbitrage de 2008 en sa faveur.
Par RFI