L’alerte tsunami a été levée environ deux heures et demie après le
tremblement de terre. La crainte de
répliques est en revanche toujours
importante.
Un violent séisme s’est produit dans la
soirée de mardi 18 juin, au large de la préfecture de Yamagata, dans le
nord-ouest du Japon. L’agence de météorologie japonaise a estimé sa
magnitude à 6,8. Dans l’immédiat, on ne signale ni victime ni dégâts
majeurs.
Les autorités ont
émis, dans un premier temps, un avis de tsunami, craignant qu’un
raz-de-marée d’un mètre ne déferle sur une partie de la côte nord-ouest
de l’île de Honshu. Mais l’alerte a été levée environ deux heures et
demie après le tremblement de terre.
« Des secousses vraiment fortes ont été ressenties », a rapporté un commentateur de la chaîne publique NHK,
qui a immédiatement interrompu ses programmes pour diffuser les
informations relatives à ce séisme ressenti dans une très large partie
de l’île principale d’Honshu, y compris à Tokyo. Les secousses ont
notamment atteint une intensité grimpant à 6 + sur l’échelle japonaise
de ressenti dans plusieurs localités, un niveau auquel il est jugé
difficile de se maintenir debout.
Crainte de répliques
« Il est fort possible que se produisent de nouvelles fortes secousses, soyez vigilants »,
répétaient en boucle les commentateurs des chaînes de télévision,
insistant sur le danger près des côtes. Les centres d’appel des services
d’urgence ont été instantanément saturés, et des coupures de courant
constatées, tout comme des fuites de gaz et des trains stoppés. Les
compagnies d’électricité n’ont toutefois pas signalé d’anomalies dans
les installations situées dans le périmètre affecté.
Le
tremblement de terre s’est produit en pleine nuit dans une zone en
grande partie rurale et il n’est ainsi pas facile de tout évaluer
rapidement. La NHK a rapporté des glissements de terrain au moment où
des habitants étaient en train d’évacuer leurs logements. Le
gouvernement a monté une cellule spéciale pour suivre la situation et
mettre en œuvre les dispositions nécessaires, a précisé le porte-parole
de l’exécutif, Yoshihide Suga, lors d’un point de presse.
Le
Japon est situé à la jonction de quatre plaques tectoniques et subit
chaque année environ 20 % des plus violents séismes recensés sur la
planète. Tous les Japonais gardent en mémoire le terrible tsunami du
11 mars 2011 qui, suite à un tremblement de terre de magnitude 9 au
large, avait tué 18 500 personnes et provoqué l’accident nucléaire de
Fukushima.
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